En effet en se levant le matin, au moment de bâiller elle en profitait pour hurler et ce sentiment lui avait procuré un gros effet de libération.
Non, elle ne travaillerait pas aujourd'hui. Ce serait occupy yourself dans sa vie. En voulant honorer la beauté naturelle, elle ferait fi des arrangements traditionnels: le maquillage, le séchoir, la pâte à cheveux. Célibataire et femme d'affaire, à qui, aujourd'hui devait-elle vraiment plaire? Sinon à elle même. Et libre de toutes contraintes, elle devait commencer par se libérer de la toute première chaîne du jour, celle qui la cloisonne dans la salle de bains pendant des heures devant le miroir et qui la force à se regarder sous tous les angles.
Après s'être brossé les dents et avoir fait le strict minimum hygiènique au lever, c'est parfaitement décoiffée qu'elle a quitté la maison, pas maquillée, pas arangée pour aller se chercher un bon livre à la bibliothèque qu'elle lirait sage, de la première à la dernière page.
"Lorsqu'ils me regardent, ils me désirent, lorsqu'elles me regardent, elles m'envient, mauvais effet de par et d'autres, ce serait bien qu'on me regarde aujourd'hui pour les mauvaises raisons" pensait-elle. Si elle avait été un homme, elle se serait laissé pousser une moustache pour coincider avec le mois de Movember. Question de s'enlaidir. C'était tout de même un beau problème, un problème de riche que de choisir avec plaisir de s'enlaidir.
"Et si tout ça ne se passait que dans ma tête?" pensa-t-elle à nouveau.
"N'existe-il que ses yeux masculins pour nous regarder?" commencait-elle à se demander.
"Tout ira bien" pensa-t-elle
"Je suis libre, tout ira bien"