Hitchcock. Ce simple nom devrait provoquer en vous des frissons de plaisir. L’esthétique des années 50, les robes Dior du début, les bijoux, les bagnoles, la bande son, le parlé, la gestuelle… Si ça n’est pas le cas, il est plus que temps de voir Fenêtre sur Cour. Jeffries (James Stewart) est photographe. Il est beau, séducteur, il a la jambe cassée. Il ne peut plus bouger et reste là, à observer ses voisins de la fenêtre de sa chambre. Il partage ses découvertes et suspicions avec Lisa son amie (Grace Kelly) et Stella, l’infirmière (Thelma Ritter). On a tous un côté voyeur, et Hitchcock utilise ce travers avec maestria, notamment en jouant sur la camera subjective. Et puisqu’on voit avec les yeux de Jeffries ou presque, comme lui, on ne bouge pas un instant de cette fenêtre, se sent enfermé, on voudrait prendre part à l’action, mais Hitchcock nous cloître. Terriblement frustrant, et c’et ce qui fait d’Hitchcock un génie.
NB : Après « où est Charlie », jouez avec nous à « où est Alfred », qui se cache dans une scènes.
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