De plus en plus, l’entrepreneuriat se conçoit dès la sortie de l’école (de commerce). Selon une étude de l’APCE, les entreprises créées par les moins de 30 ans seraient moins pérennes : 59% seulement demeureraient en activité 3 ans après leur création, contre 68% pour leurs aînés. La cessation d’activité ne recoupe pas que les cas de faillite, mais également la transformation juridique ou la vente de l’entreprise, par exemple.
Les chiffres d’affaire enregistrés par les jeunes et les moins jeunes demeurent à peu près similaires, mais les premiers sont plus nombreux à déclarer un CA en hausse (58 contre 52%). Par ailleurs, les entreprises créées par les jeunes se développent au moins autant que les autres en termes de montants d’investissement, de trésorerie, etc. Pas de complexes à avoir pour se lancer tôt, en somme.
Des initiatives encouragent d’ailleurs cette prise de risque, comme les Start Up Week-end. Organisées un peu partout dans le monde, l’une de ces manifestations se tient du 4 au 6 novembre à l’ESCP Europe, à Paris. Pendant 54 heures, des développeurs, designers, marketeurs, chefs de produits et autres se réunissent pour partager des idées, former des équipes, concevoir des produits et lancer des start-up. À noter qu’en mars prochain, Diateino publiera la traduction du livre Start-up Week-end.
Les jeunes entrepreneurs possèdent également leur sommet avec le Young Entrepreneur Summit (YES) dont la 3ème édition s’est déroulée à Nice. Cette manifestation, qui réunit 400 chefs d’entreprises, a notamment interpellé le G20 pour demander à ce que « l’entrepreneuriat comme remède à la crise » apparaisse dans la déclaration finale. Malgré les progrès accomplis (crédit d’impôt recherche, statut de la jeune entreprise innovante, création du Fonds stratégique d’investissement…), la France demeure à la traîne en la matière
Selon une étude d’Ernst & Young, le pays se classe au 19e rang des pays du G20. Les raisons sont nombreuses : manque de coordination entre les programmes de soutien, prise de risque peu encouragée, perception très négative de l’échec, etc. Au total, seules 6 des 40 bonnes pratiques mondiales sont suivies dans notre pays – tandis que la Chine a lancé la première émission téléréalité consacrée aux créateurs d’entreprises, « Win in China ». À quand un concept similaire en France ?