Critiques Séries : New York, Unité Spéciale - La pianiste violentée

Publié le 03 novembre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

New York Unité Spéciale // Saison 13. Episode 6. True Believers.


Il y a quelque chose de fascinant avec SVU c'est que la série arrive à sortir de son chapeau des épisodes comme celui ci. C'est presque surprenant que après treize années de bons et loyaux services elle arrive à être aussi puissante. En effet, ce nouvel épisode raconte une histoire violence, celle d'une jeune pianiste, incarnée par Sofia Vassilieva (Medium). La scène d'ouverture de l'épisode c'est donc elle du viol et de comment toute l'histoire a commencée. La scène est choquante, mais c'est sûrement l'accentuation par le silence qui fait tout le boulot. J'aime voir comment la série arrive à nous transformer quelque chose que l'on voit souvent dans SVU - le viol, les crimes sexuels - en quelque chose de totalement nouveau. Je ne dis pas que le procédé en lui même est nouveau pour une série policière mais ici, ça l'est. D'ailleurs, tout l'épisode se repose sur ce principe, où les dialogues sont réduits au strict minimum. C'est loin d'être une faute de goût.
La première partie de l'épisode va très vite mais c'est surtout pour accentuer le sentiment de peur de notre jeune pianiste face à son agresseur qu'elle va recroiser dans la rue. Forcément la seconde partie c'est la procédure judiciaire - the procecution comme disent les américains, et c'est d'ailleurs plus classe comme mot, comme tout ce qui est dit en anglais dans une phrase en français -. L'avocat de l'accusé est incarné par Andre Braugher. J'ai appris qu'il serait là pour trois épisodes dans cette saison. Pourquoi pas car le personnage qu'il incarne est tout simplement succulent. SVU n'avait pas livrée de partie judiciaire aussi intense depuis un petit moment. Cette saison s'est surtout concentrée sur les crimes en eux mêmes. Bien que le season première avait son lot de juridique en s'inspirant de DSK, cela n'avait pas la forme de cet épisode ci. Celui là est plus finaude, plus malin. Et surtout que le personnage, Ellis, est charismatique. Andre Braugher donne à cet ancien avocat du diable - défendant des dealers, … - l'aura d'un avocat repenti dans les affaires pro bono.
La volonté de Ellis de représenter son client au mieux va payer puisqu'il va réussir à le sortir libre et laver de tout soupçons de ce procès. Pas mal vous ne trouvez pas ? En tout cas c'est quelque chose de très bien géré par SVU, surtout que les procès perdu c'est rare. Le tout va se concentrer sur le témoignage de la jeune femme violentée - touchant, surtout dans la première partie de l'épisode et son premier face à face avec Benson - mais aussi sur les preuves et le témoignage de Benson elle même. Cette dernière est toujours touchée avec les affaires de viol, puisqu'elle est tout de même l'enfant d'un viol. Alors bon. Mais on est pas là pour revenir sur le passé de Benson, bien au contraire, on voit pertinemment qu'elle a tout bien encaissé maintenant. Mais son empathie avec les victimes se ressent donc d'autant plus.
Ainsi, on se retrouve avec un épisode magnifique. SVU est une série policière des plus surprenante quand elle veut. Après deux épisodes un peu lâche elle revient ici très en forme. Surtout dû aux prestations de ses guests star - et là on doit donner une palme à la petite Sofia, cruelle de vérité - et de la puissance même des personnages - notamment Ellis que j'ai trouvé magistral -. Finalement Dick Wolf fait bien de vanter les mérites de ses personnages. Christopher Meloni, car il faut bien que je reparle un peu de lui ne me manque plus vraiment. J'ai vraiment tourné la page du personnage et surtout avec les deux petits nouveaux, on arrive à transformer la série en quelque chose de nouveau et de plus jeune. Alors pourquoi pas.
Note : 8/10. En bref, un épisode solidement écrit et à l'histoire touchante.