Ce billet risque d’être une mini gueulante à l’encontre de Google. On peut leur pardonner le lancement foireux de leur Buzz, – ils ont mis le temps à le fermer je trouve-, on peut leur laisser le bénéfice du doute sur leur +1, en s’auto-persuadant qu’il pourra un jour détrôner Facebook. Why not.
Mais s’acharner à vouloir refaire tout le layout d’un outil aussi discret que précieux qu’est Google Reader, et par là, éliminer certains raccourcis qu’on avait l’habitude d’utiliser, là, ca va trop loin!
Google Reader, j’en étais devenu fan (je le likais bien avant que Facebook n’existe) et utilisateur intensif. Avec les différents hashtags (#mot-clés) que je rajoutais sous l’article / ou la page web que je partageais, le lien s’affichait automatiquement vers le public prédéfini. Google Reader, c’était, pour un non-geek, l’utilisation la plus évidente des fils RSS, de la gestion des infos et leur diffusion en un clic.
Et voilà, patatra. Comme si GReader était tombé entre les mains de méchants auditeurs qui trouvaient que l’outil était trop simple, trop facile.. trop gratuit, peut être. Tout change. Mais pas nécessairement bien.
Bref, cher Google, non seulement, vous m’empêchez de continuer à lire mes fils rss favoris de la même façon (le layout plutôt hideux que vous proposez me pousse à utiliser encore plus, l’excellent Feedly – qui n’est autre qu’une surcouche graphique très performante sur base des fils rss collectés dans Google Reader)…mais en plus, vous m’obligez à revoir tous les raccourcis auxquels j’étais tellement habitué pour partager l’information vers mes lecteurs/followers.
Difficile de continuer à “liker” dans ces conditions.
You are sorry. Oh really?
Et voilà que le layout de Gmail est également (re-)touché. Peut-on dire non à ces changements … sans changer d’outil? Et si changement il y a, vers quel outil aussi puissant pourrions-nous nous tourner?
Partager, c’est bien la le drame de Google, à mon avis.
L’info qu’on découvre tous les jours sur internet n’est pas propriété du géant américain. Google doit garder en tête son idée première: donner un sens à la recherche sur internet, proposer des solutions pour faciliter cette recherche et dépatouiller les millions de pages relatives à tel ou tel sujet.
Mais lorsqu’il s’agit d’un outil comme Google Reader, pourquoi essayer de “petit à petit” le monétiser en incluant du +1 partout où il y a encore un pixel de disponible? (et en excluant tout autre outil de partage – Twitter, Facebook, etc…) Selon l’ex Product Manager de Google Reader, interrogé par TechCrunch, il s’agit ici d’une mise à jour qui a été réalisée par des personnes qui n’ont même probablement jamais utilisé l’outil en question (ici, GReader). Étonnant de la part du géant américain…
La page blanche de Google a été sa force il y a plus de 10 ans. Aujourd’hui, en quête de nouvelles terres (in-)connues, Google semble perdre pied parmi les nombreux projets qu’il mène de front. Essayez le nouvel Analytics, et vous comprendrez que la performance n’est pas du tout au rendez-vous non plus.
Se dirigerait-on vers un mini-flop de la nouvelle version de Google Reader? De nouveaux concurrents vont-ils émerger pour permettre aux utilisateurs frustrés de garder leurs habitudes de surf?
Sans parler de ce petit httpS qui vient s’installer dans votre navigateur sans crier gare. Google serait bel et bien entrain d’analyser nos comportements quotidiens sur la toile. Si on peut accepter beaucoup de choses, l’utilisation d’un http sécurisé devrait à mon avis être beaucoup mieux expliqué. Ou du moins signalé aux utilisateurs.
Toutes ces sorties, ces améliorations, ces erreurs, et ces manques d’appréciation ne présagent pas un avenir glorieux pour Google. Il va falloir resserrer les boulons avant que tout n’implose, et vite.