Qui peut prédire ce qui va se produire politiquement dans les 9 prochains mois ?
Personne...
Hormis les instituts de sondages et les médias dominants qui agitent l'épouvantail de la milliardaire Le Pen pour vendre un deuxième tour de la présidentielle Hollande-Sarkozy !
Qui aurait pu imaginer que Papandréou, le premier ministre socialiste aux ordres de l'oligarchie, allait enfin consulter son peuple ? Cette décision, c'est le peuple grec qui l'a arraché grâce à sa mobilisation sans précédent depuis près de deux ans !
Qui peut affirmer que d'autres gouvernements européens ne seront pas contraints de consulter leur peuple ?
Qui peut prédire que d'autres événements n'auront pas des répercussions en France ?
Ces derniers jours, les réactions des thuriféraires de l'Union européenne néo-libérale à l'annonce du référendum grec ne sont pas étonnantes. A droite, c'est la condamnation pure et simple, au parti socialiste français, c'est le silence...
Le PS et la gauche seraient en position de force si l'ex 1er secrétaire socialiste avait fait preuve de discernement, de courage et de fidélité aux idéaux de la gauche en s'opposant au traité de Lisbonne ! Il ne serait pas aujourd'hui réduit à jouer à Monsieur bricolage ou à l'inspecteur gadget avec ses mesurettes d'emplois séniors-juniors !
Le candidat socialiste montre combien il est "TINA-compatible" puisqu'il ne change toujours pas de ligne politique : il promet encore d'appliquer la fameuse "règle d'or" avec plus de zèle que Sarkozy, et surtout, il ne remet jamais en cause un système où il n'y a plus rien à négocier, sauf la régression sociale !
Cette annonce du référendum sonne l'échec de la construction européenne capitaliste et de la stratégie du néo-libéral traité de Lisbonne !
En bons fanatiques, cette faillite ne dérange pas les néo-libéraux, qui comme d'autres autrefois, promettent des lendemains qui chantent...
OUI, des lendemains qui chantent mais pour plus tard !
Des lendemains enchanteurs... à condition de subir durant des décennies la rigueur, le chômage de masse, la précarité sociale, la pauvreté, le mal-logement, la marchandisation de tous les secteurs d'activités, des services publics rabougris, la régression sociale !
Si ces fanatiques du marché qui - au mépris de la décision du peuple - ont voté pour le traité de Lisbonne, restent au pouvoir, la situation économique sociale et politique se dégradera plus encore...
Dans l'UE, les mouvements d'extrême droite ont le vent en poupe. L'intolérance, le conformisme idéologique, le repli sur soi et le racisme progressent, et dans nombre de pays, leurs idées sont déjà appliquées, parfois même, leurs représentants participent au gouvernement.
A terme, une fois que droite classique et social-démocratie seront complètement discréditées, il se pourrait que le peuple choisisse entre l’extrême droite et l'autre gauche...