Depuis la publication lundi dernier d’une longue interview d’Imanol Harinordoquy dans « Midi Olympique » au cours de laquelle il balance sur Marc Lièvremont, le petit village du rugby est en émoi. A-t-il eu raison de laver le linge sale ainsi, sur la place publique ? Tout le monde y va de son petit commentaire, certains de ses coéquipiers se désolidarisent, d’autres livrent des explications avec une langue de bois digne du show-biz. Rugbyclub vous propose, vous aussi de vous exprimer à travers notre sondage et, histoire, de jouer carte sur table, vous livre quelques unes de ses idées sur le sujet.
En gros, voilà ce qu’a dit Imanol Harinordoquy : « Après la défaite contre le Tonga, je n’ai plus attaché d’importance à ce que disait Marc. On a décidé de se prendre en main. (…) Il manquait de recul, d’expérience (…) Il nous a trop souvent jeté la pierre (…) Je l’ai senti perdu, dépassé. » Bien, mais s’il reproche à Marc Lièvremont de balancer dans la presse et pas dans l’intimité du vestiaire, pourquoi fait-il exactement la même chose ? Probablement parce qu’il n’aura plus jamais l’occasion de le croiser dans un vestiaire ? Soit. Imanol Harinordoquy, comme beaucoup de ses coéquipiers d’ailleurs, s’est aussi dit scandalisé des propos de son entraîneur lorsqu’il les a traités de « sales gosses ». Il a raison le Basque ; Marc L. confond sales gosses et enfants gâtés. Avec 140 000 euros de prime par joueur récolté pour cette indigente campagne, ouvrir son caquet pour râler relève du caprice de môme pourri gâté. Indigente, je le répète tant le ratio d’un match formidable sur sept disputés me semble plus proche de ceux de la Grèce en économie que des Blacks en rugby. Enfin, pour être tout à fait clair, le cirque du retour m’a semblé totalement disproportionné. Cet hommage place de la Concorde relevait de la mascarade, non ? Qu’aurions-nous eu si les Bleus avaient inscrit deux points de plus ? L’Obélisque dézingué et remplacé par des poteaux de rugby ? Les champions du cœur accueilli par le peuple… Au secours ! Et cette presse si méchante qui n’a fait qu’à leur taper dessus mais contre laquelle ils ont fait front… Messieurs, la presse n’a ni à être gentille ni à être méchante ; elle rend compte des faits et à 80 minutes du solde de tout compte, les faits ne plaidaient guère en faveur du XV de France. La presse française, le Midol en tête, a même fait preuve d’un irréprochable professionnalisme, et pas seulement en comparaison des torchons anglais ou néo-zélandais. A vous de vous exprimer…View This Poll