source : BBC (cliquez sur l'image)
C‘était trop beau pour être vrai. Pour une fois qu’on donnait enfin la parole aux gens de la rue, avant de leur imposer des changements aussi brutaux pour leur subsistance quotidienne… Peuvent-ils être vraiment tenus pour responsables des choix économiques et politiques qui ont été faits sans leur consentement, par des gouvernements qui ont un peu trop écouté les conseils de ce genre de personnes qui pavanent à présent à la tête de la BCE… en agitant le mythe du retour à la croissance. Cynisme absolu, ou totale déconnexion des réalités terrestres ?
Il a donc fallu que cet imbécile de Papandréou, après avoir provoqué de l’espoir, retourne sa veste et se mette à genou devant le grand veau d’or… forcé par des ministres de son gouvernement, qui n’avaient pas le même courage. Ainsi, son ministre de l’économie… qui a confirmé l’information.
Il n’y aura pas de référendum sur l’euro en Grèce
Sous couvert de pragmatisme économique, les gouvernants grecs vont donc vendre leur âme au diable, et se plier aux exigences folles et aux menaces des eurocrates. Cette europe dont nous ne voulions pas, celle du seul profit, plutôt que de l’Humain d’abord, montre donc là son vrai visage : celui de la tyrannie. Et de la nouvelle vague…
C’est une très mauvaise décision. Car s’ils sauvent leur peau dans l’immédiat, nos gouvernants auront à affronter dans la durée la colère de leur peuple, qui saura s’en souvenir… Et ces dirigeants européens, tous rangés dans le même sac de la haine populaire, auront à pâtir profondément de la méfiance de tous ceux qui s’étaient identifiés à leurs cousins grecs. Au moment de voter, il est à craindre qu’ils ne se souviennent de ce que leurs dirigeants méprisent tant leurs intérêts, en préférant si ostensiblement privilégier les leurs, ceux des banques et des multi-nationales. Qui ne sauveront pas leur peau malgré tout. Car ce n’est pas leur plan d’austérité, auquel même Stiglitz ne croit pas, allant jusqu’à prédire la mort des démocraties et de l’euro, qui les sauvera de ce péril là., bien plus crave que la crise grecque… N’a-t-il pas déclaré que l’austérité menait au suicide, par étouffement de la demande sur les marchés ?
Notre grand manitou ferait bien de s’en inspirer, avant de s’arquebouter, comme Hollande risque également de le faire, tant son positionnement économico-politique est traditionnel , sur la sacro-sainte règle d’or qui ne résout rien… et provoquera l’effondrement de l’économie par broyage d’emplois, comme le décrit plus finement le prix nobel d’économie.
Nous saurons quant à nous retenir que cette crise dite grecque (dont on a profité pour stigmatiser si mesquinement ses habitants sur un registre facilement xénophobe ou en termes de propos de comptoir), a été aggravée par le manque de transparence dont a fait preuve le pays dans la présentation de sa dette et de son déficit, notamment par la levée de fonds hors bilan, par le biais d’instruments financiers mis au point par la banque d’investissement Goldman Sachs…
Mais dites moi, j’y songe soudain… Où travaillait Mario Draghi, déja ? CQFD.
Misère de la démocratie européenne… rangée au rang des dictatures d’outre-méditerrannée.
Il nous faudra donc passer par des printemps européens.
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Oui, un autre monde est possible, comme le clament depuis si longtemps les alter-mondialistes. Leur heure serait-elle venue ?