DONS D’OVOCYTES: Seules 328 l’ont fait, plus de 700 l’attendent – Agence de la Biomédecine
Publié le 03 novembre 2011 par Santelog
@santelog
En 2009, 328 femmes ont fait un don d'ovocytes permettant près de 650 fécondations in vitro pour des couples qui ont mis au monde 190 enfants. Mais plus de 700 couples l'attendent. L'Agence de la Biomédecine lance une campagne pour ce don de gamètes moins bien connu et un peu plus complexe que le don de sperme. Indispensables dans le cadre de certaines démarches d'assistance médicale à la procréation, les dons d'ovocytes sont encore bien insuffisants pour répondre aux besoins des couples infertiles.
L'Agence de la biomédecine veut aujourd'hui sensibiliser les femmes ayant entre 18 et 37 ans, 37 ans étant l'âge maximum pour effectuer ce don, et les hommes ayant entre 18 à 45 ans dont le consentement ne doit pas être oublié.
C'est un acte en 6 étapes, l'information, le consentement, le bilan, l'entretien avec un psychologue ou un psychiatre et enfin la stimulation ovarienne et le prélèvement. La stimulation des ovaires dure 10 à 12 jours. Elle permet d'aboutir à la maturation de plusieurs ovocytes. Elle est généralement réalisée par la donneuse elle-même ou par une infirmière grâce à des injections sous-cutanées quotidiennes. Le plus souvent, cette phase de stimulation est précédée d'une ou plusieurs injections pour mettre les ovaires au repos. Bien que le protocole puisse sembler plus complexe, l'Agence de la Biomédecine rassure, le don d'ovocytes est une technique maîtrisée qui existe depuis plus de 25 ans …Tous les ovocytes donnés seront destinés à des couples receveurs préalablement choisis, mais que la donneuse ne connaît pas. Après le prélèvement, les ovocytes sont confiés au laboratoire pour une fécondation in vitro.
Loin du protocole lui-même, c'est avec une évocation humoristique des contraintes de la parentalité, les nuits blanches avec « bébé » ou sa fièvre du lundi soir, que l'Agence souhaite installer une connivence avec de futurs possibles donneurs qui pour certains ont déjà connu les émotions de la parentalité. Car il n'est plus nécessaire pour donner ses ovules d'avoir déjà été mère, avec la nouvelle Loi de Bioéthique.
Les professionnels de santé sont eux aussi concernés dans leur rôle de conseil aux donneuses ou aux futures mères. Des brochures et des affiches leur sont également destinées, à mettre à disposition de leurs patients.
Source: Agence de la Biomédecine