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Breaking bad saison 4

Publié le 03 novembre 2011 par Acrossthedays @AcrossTheDays

BREAKING BAD SAISON 4

D’emblée, il faut dire qu’on a eu peur. Breaking Bad, c’est un chef d’œuvre incontesté. Elle est aux séries télés ce qu’est La Naissance de Venus de Botticelli à la peinture, ou n’importe quel morceau de Mozart à la musique. Elle fait partie de cette longue lignée engendrée par les légendaires « Six Feet Under » et « Les Sopranos » qui ont donné aux créations télévisées ses lettres de noblesses. Le défi de cette quatrième saison était de taille : succéder à une saison 3 qui aurait fait se damner jusqu’aux plus hauts responsables de l’Église Catholique. C’était donc avec effroi et dans l’expectative que l’on a visionné un début de saison sans rythme. Une fois le cliffhanger de la saison précédente résolu (Jesse a-t-il assassiné Gale ?), on a l’impression que quelque chose se met en place. Mais qu’est-ce que c’est long ! Les scénaristes prennent en effet le temps de développer la psychologie des personnages (Jesse et Hank en premier), ce qui est tout à leur honneur.

C’est là que surgit le spectre de ce que nous appellerons la « saison de transition ». Il faut rappeler qu’au moment d’écrire cette saison, Breaking Bad ne devait en compter que 5. Il ne restait donc plus que celle en production et celle qui pointerait son nez à l’été 2012. Cette saison aurait pu permettre aux créateurs de creuser en profondeur la le comportement et le caractère des protagonistes sur 13 épisodes et ainsi dire adieu à la série avec une saison comptant le double d’épisodes, explosifs du début à la fin. Soyons honnêtes : Breaking Bad excelle dans ses situations extrêmes où le business et la vie de Walter White ne tiennent qu’à un fil. Cette perspective n’était donc pas franchement désagréable.

Mais voilà que les prières du Saint-Père ont porté leurs fruits : le rythme devient haletant à partir de l’épisode 10. Les trois derniers épisodes sont divins de force et d’intensité. Les quelques intrigues distillées durant le début de saison trouvent leur fin d’une manière magistrale. Le duel Gus Fringe / Walter White vire enfin à l’affrontement direct et voit ce dernier s’enfoncer un peu plus dans la noirceur. Les acteurs font encore une fois preuve de leur qualité, Bryan Cranston (Walter White) le premier, qui livre une prestation qui donne la chair de poule (ce monsieur a été récompensé trois fois de suite – soit tous les ans depuis le début de Breaking Bad – par un Emmy Award du meilleur acteur pour une série dramatique). Le dernier épisode permet aussi de mettre un terme aux turpitudes de Walter et Jesse (le refus de spoiler la fin de saison nous empêche de dévoiler cet élément) et de leur donner un nouveau départ. En un mot : alléluia !

Cette quatrième saison est donc bien une « saison de transition », sublimée par un final qui a lui seul mérite le détour. L’an prochain, Breaking Bad aura un nouveau visage et des intrigues flambants neuves. Entre temps, la chaine AMC a décidé de prolonger la série pour encore deux saisons de taille moyenne afin de lui donner une fin digne de ce nom – officieusement à cause du coût trop gros de Mad Men.

Le clap de fin sera donc en 2013 : on sera au rendez-vous.

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