Il ne faut pas s’imaginer en effet que cette réserve serait une sorte de cassette que l’élu ventilerait selon son bon plaisir. Il s’agit de crédits fléchés permettant aux parlementaires de donner un coup de pouce localement.
En Haute-Vienne, les avis divergent sur cette cagnotte. Alain Rodet parle de « tradition exécrable qu’il faut abolir » tant « l’argent public doit être dépensé en tout transparence » et Marie-Françoise Pérol-Dumont de « pratiques de républiques bananières » qui entraînent de fait une réduction des subventions départementales attribuées à ladite commune. Jean-Pierre Demerliat, Monique Boulestin et Daniel Boisserie ont, quant à eux, fait le choix d’utiliser leur réserve pour soutenir des petites communes ou des associations. Le sénateur ne se dit pas choqué par le procédé mais plutôt par la disparité entre les enveloppes.
Si pour le député-maire de Limoges « ce n’est pas ça qui vous fait réélire » un soupçon de clientélisme peut légitimement être fait notamment aux sénateurs élus par des grands électeurs…
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