Tout avait pourtant si bien commencé. Jeune BelgoSuisse, Isabelle Neulinger s'installe à Tel Aviv et tombe amoureuse du beau Shay, Juif laïque comme elle. Quand celui-ci, un soir de fête, se rend à la synagogue pour la première fois de sa vie, il est subjugué, à tel point que peu à peu il se plonge dans les arcanes du judaïsme, jusqu'à devenir très, très religieux. Au début, Isabelle accepte par amour les nouvelles exigences de Shay: respect scrupuleux du shabbat et de la cacherout (lois alimentaires), règles de pureté... Mais peu à peu elle ne peut plus accepter son évolution, particulièrement lorsqu'il refuse de conduire son fils malade en voiture à l'hôpital pour ne pas rompre le shabbat. Isabelle demande le divorce, obtient la garde de son fils, mais ne peut quitter avec lui le territoire israélien. S'en suit alors une fuite rocambolesque à travers le désert du Sinaï et son retour en Suisse auprès de sa famille. Alors qu'elle se croit enfin à l'abri, Isabelle doit mener un combat juridique pour garder son fils auprès d'elle, Israël et la Suisse, réclamant le retour de l'enfant à Tel Aviv, un combat qui se terminera finalement et heureusement à son avantage.
Jamais vous n'aurez mon fils est un document choc mais là où il m'a le plus touchée c'est dans la description de ce qu'en hébreu on appelle le "hozer be t'chouva", celui qui revient à la religion, qui se repentit. Petit à petit, au fil de sa transformation, Isabelle ne reconnaît plus son mari. L'homme doux devient agressif, le mari tolérant veut à tout prix imposer ses vues sur la vie et la religion. En Israël et dans le monde juif en général c'est un problème auquel plus d'une famille est confrontée.
Jamais vous n'aurez mon fils, Isabelle Neulinger, La boîte à Pandore