American Horror Story // Saison 1. Episode 5. Halloween - Part 2.
Plus on pénètre dans la saison - car oui, là ce n'est plus entrer, c'est pénétrer - plus mon envie insatiable d'épisodes se fait ressentir. Vous connaissez surement la faim, celle qui à 10h vous
tord les boyaux parce que vous avez oublié votre Nesquik le matin ? - désolé, je bois pas de Nesquik, mais c'est pareil -. Et bien ce sentiment c'est celui ci, celui d'être frustrer de ne rien
pouvoir grignoter, même pas une miette de pain. American Horror Story c'est la série qui transforme tes ongles en champ de bataille, comme si l'Armistice tardait à se faire signer. C'est une
série qui éclate son monde en un rien de temps, qui arrive à te faire douter de toi même - oui, je me dis : j'ai vraiment vu cette série ? je suis dans la bonne dimension ? lui il est mort ou pas
? comment c'est possible ? -. J'ai l'impression d'avoir le cerveau en charpie, et ce n'est pas finie. Mais ce plaisir pris au visionnage d'un épisode de American Horror Story est rare dans les
séries de nos jours. Je suis un très grand fan du cinéma d'horreur, j'ai vu à la fois les meilleurs et les pires horreurs - c'est le cas de le dire -.
Tim Minear, déjà scénariste de séries comme Dollhouse, Angel, Lois & Clark ou encore Firefly livre ici un excellent épisode. Le précédent et donc la première partie était écrite par James
Wong et donc en toute logique l'épisode se concentrait sur l'horreur qu'il pouvait procurer, mais aussi sur la fête ancestrale et anglo-saxonne : Halloween. Tim Minear quant à lui veut se
concentrer sur les personnages et il a lui aussi raisons, créant par la même occasion un épisode parfait dans tous les sens du terme. L'écriture est fluide, on a pas l'impression de se torturer à
regarder une série d'horreur. Bien au contraire, c'est tellement bien écrit, et le pire : avec intelligence. Alors tout ceux qui disent que Ryan Murphy n'a rien dans la tête, qu'ils regardent un
peu la direction de cette série. Il a fait naître l'antéchrist. Vous êtes prêt pour l'apocalypse ? Telle est la question. Dans ce nouvel épisode Violet va passer une bonne petite soirée, dehors,
avec Tate. Et bien sûr, le duo fonctionne à merveille. Le truc c'est qu'ils vont tombés sur des morts, ceux du shooting - genre Columbine - de l'école du coin.
Ainsi, on se retrouve une fois de plus devant la perfection incarnée. Niveau réalisation les effets de style sont bien plus présents dans cet épisode. Notamment dans la construction de certaines
scènes, avec la césure des dialogues pour accélérer le rythme, on a aussi la scène avec Zachary Quinto, qui est excellente, certes trop courte car il n'a pas le temps de nous effrayer. Petit à
petit la série concède un monde imaginatif, et surtout intelligemment bâti. Surprenant tout de même que l'horreur puisse renaître de ses cendres à la télévision et de cette façon. Qui l'eut cru,
mais American Horror Story est tout simplement la meilleure série apparue sur nos écrans depuis… très longtemps. Aussi loin que je puisse remonter, au moins 4 ans (et donc le lancement de Mad Men
et autres). Bref, une réussite, que l'on doit notamment à Ryan Murphy mais aussi à un cast fabuleux. Rien que la scène dans la salle de bain avec Connie Britton qui est limite possédée mérite le
coup d'oeil tellement elle arrive à nous plonger dans la folie.
Note : 10/10. En bref, la perfection incarnée, cette série surprend, vole l'âme de ses téléspectateurs et en fait un tout perveilleux - un mélange de pervers et merveilleux -.