Vampire Weekend - Vampire weekend (2008)
Publié le 27 février 2008 par Oreilles
Il ne m'aura fallu que quelques minutes pour tomber amoureux de Vampire Weekend. Je ne sais quel étrange élixir avait été introduit dans mon café ce dimanche matin lorsque mes errances m'amenèrent à visionner le Concert à emporter de ces 4 jeunes new yorkais. Après recherches, il semblerait que Vampire Weekend soit la dernière coqueluche à la mode de la gosse pomme. Limite hype donc. Une instrumentation typiquement pop, des rythmes rafraîchissants au possible mais surtout ce je ne sais quoi d'exotique. J'écoute de plus près, mais oui, ce sont bien des tam tam et des flûtes que j'entends là. Curieux, je fouille un peu le buzz ambiant et les écrits confirment mes impressions. Plus 20 ans après, 4 têtes blondes à peine sorties des bancs de la fac remettent au goût du jour le fabuleux disque de Paul Simon, Graceland. Explications:
Paru en 1986 dans un difficile contexte d'Apartheid, Graceland est alors le 9ème album solo de Paul Simon. Sisi, vous connaissez, le pote de Art Garfunkel. Parce qu'il brisait à l'époque le boycott culturel de Soweto, Graceland (en référence à la demeure d'Elvis) connut une sortie plus que controversée qui ne l'empêcha pas d'être hissé dans le top 100 des meilleurs disques de l'histoire par de nombreux magazines spécialisés. Mais vous me direz, quel est le rapport avec nos vampires? Et bien Graceland, enregistré à moitié dans les townships de Johannesburg avec des artistes locaux fut l'un des premiers disques à véritablement lancer la world music moderne et à avoir un impact majeur et durable sur un bon paquet de productions à venir avec en tête de liste les Talking Heads.
C'est ce mélange des cultures que l'on retrouve dans la musique des new yorkais. L' Afrique y est plus que jamais mise à l'honneur au travers d'inspirations malgaches dixit Ezra Koenig (chanteur et guitariste), caribéennes et africaines (Orchestra Baobab). Pourtant les bases pop sont bel et bien présentes (ont fait la première partie des Shins), les harmonies sont séduisantes et les 35 minutes réparties sur les 10 titres passent en un éclair de simplicité et de bonne humeur. A l'image du premier jet des anglais de The Coral, Vampire Weekend est enthousiasmant d'exotisme et de fraîcheur. Pour ne citer qu'eux, Boston, Walcott, One ou Campus sont les morceaux qui représentent le mieux ce joyeux mélange. Et le très Specials A-punk d'enfoncer le clou. Moins instrumentaux que Yeasayer et moins démonstratif que Clap Your Hands, Vampire Weekend dépasse les clivages et fait se rencontrer les genres, le bayou style Randy Newman et le mbaqanga (rock des township). A surveiller de très près.
En bref : Sans superlatifs, Vampire Weekend livre un premier disque pop équilibré dans un registre atypique.
___Le Myspace_Revivez ce fabuleux Concert à emporter avec une mention spéciale pour l'excellent batteur qui même privé de ses instruments trouve les moyens de soutenir le rythme:_
#80.1 - VAMPIRE WEEKEND - Mansard Roof
envoyé par lablogotheque
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Egalement le clip de A-Punk, tout aussi excellent:
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