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400° Guéant au secours de Charlie Hebdo !.

Publié le 03 novembre 2011 par Jacques De Brethmas

400° Guéant au secours de Charlie Hebdo !.Cette bagarre de bistrot qui dégénère autour de Charlie Hebdo nous aura au moins valu le spectacle surréaliste de Chaude Guéant, avec son air le plus pincé -ce n'est pas peu dire-, déclarant : « Charlie Hebdo, c'est un journal, et la liberté de la presse, c'est sacré » .

Quand on voit le traitement que ce journal réserve habituellement à notre élégant et sophistiqué Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités locales et de l'Immigration, ce grand ami de la liberté d'expression qui voulait, pas plus tard que la semaine dernière, faire interdire un site internet par voie de justice , on imagine l'enthousiasme avec lequel il a du, prisonnier de son costard, défendre le droit d'être con dont Charlie Hebdo use et abuse avec tant de désinvolture.

Parce qu'entre nous, il y a quand même moyen de faire des dessins humoristiques pleins d'humour et d'esprit, drôles et caustiques, sans faire du pipi-caca ni du saucisson-vin rouge. Les journaux bien tenus comme le Monde, Libé ou le Canard Enchaîné nous le démontrent chaque jour.

400° Guéant au secours de Charlie Hebdo !.
On notera d'ailleurs que l'esprit saucisson-vin rouge qui préside si avantageusement au traitement de l'islamisme chez Charlie Hebdo n'est pas seulement l'apanage de ce journal : on en retrouve la délicate saveur chez certains groupuscules un peu trop franchouillards qui organisent des buffets à l'attention des sans-abris.

Bilan de l’opération : comme dans l'affaire Copwatch et celle du théâtre du Châtelet, la cause à dénigrer bénéficie, grâce à cette attaque grotesque, d'une publicité qu'elle ne méritait pas.

Dégâts collatéraux : la frontière entre islam et islamisme dans l'opinion publique s'estompe un peu plus à chaque nouvelle affaire de ce genre, ce qui n'est pas pour déplaire aux intégristes qui, en entretenant l'amalgame entre leur urticaire et une pratique religieuse modérée, voudraient phagocyter cette dernière en investissant subrepticement son image.

Bref, les relations entre nos libertés et les religions ne sortent pas clarifiées de ce genre d'escarmouche.

Homophobie :

Un nouveau prurit démange une église évangélique toulousaine, qui se lance dans l'importation en France d'un produit typiquement américain : "la guérison de l'homosexualité" …..

Torrent de Vie est, semble-t-il, une émanation du mouvement américain « Living waters » , association intégriste qui milite pêle-mêle contre la contraception, pour la virginité jusqu'au mariage, contre l'homosexualité, la pornographie, et même l'étude des causes de l'antisémitisme d'Hitler où on lit avec étonnement qu'elle serait due à une syphilis contractée par le futur führer dans sa jeunesse avec une prostituée juive, et au dédain de ses tableaux par une Académie des Beaux-Arts tenue par des Juifs...

C'est tout simple, non ? Chacun sait d'ailleurs qu'avant Hitler, les Juifs n'étaient ni chassés ni persécutés nulle part, qu'ils s'installaient librement où bon leur semblait pour exercer l'activité de leur choix... !

Quand on a affaire à des esprits aussi rudimentaires que celui-là, nul doute que l'homosexualité puisse apparaître comme une maladie, surtout si une telle représentation peut générer quelques revenus. Car s'il existe des pays qui pratiquent une homophobie d'état, les Etats Unis restent quand même la seule contrée où elle peut constituer une source de revenus, à l'instar de l'église baptiste du pasteur Phelps , charmante entreprise familiale qui publie entre autres le site « Dieu déteste les tapettes », ou de la secte des « Branchés du Christ » Christwire, qui démontre scientifiquement que les épidémies de gastro, comme tous les fléaux, c'est la faute aux pédés.

Bref toutes ces escarmouches intégristes, associées au manque de finesse, voire à la mauvaise foi de certains journalistes et à la sournoise exploitation que des mauvais esprits font des incidents qui en résultent ne bénéficient pas à la pensée humaniste, dont la construction nécessite la présence des ingrédients « utopie, liberté et idéal » trop souvent absents des conversations de bistrot.


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