Romaric Poirier (1er plan) sur scène avec Géraldine Brandao et Franck Villette
La Belle au bois de Chicago, on vous avait prévenu, on allait vous en reparler. Et bien voilà c’est aujourd’hui avec l’interview de Romaric Poirier, co-créateur de la pièce avec Géraldine Brandao, et acteur.
Une interview en toute décontraction afin d’en savoir un peu plus sur les différents aspects de la création de ce spectacle. J’espère que vous apprécierez cet entretien et que cela vous donnera encore plus l’envie d’aller découvrir la troupe sur scène. Pour rappel, vous pouvez réserver au Théâtre Musical Marsoulan (01 43 41 54 92) de la part du Mediateaseur et profiter d’un tarif réduit de 9€ au lieu de 18€.
Bonjour Romaric,
En plus d’être sur scène, tu es l’un des 2 auteurs de La Belle au bois de Chicago, peux-tu nous dire comment est venue l’idée de ce spectacle ?
L’idée de la pièce est venue il y a un an et demi. Géraldine et moi sommes sortis en boite de nuit et il s’est avéré que l’on a dansé de longues heures. On avait déjà l’idée d’écrire un truc ensemble mais sans plus car on se connaissait à peine et quand on a dansé, beaucoup de personnes nous ont complimentés sur le fait qu’on dansait bien. Et du coup quelques jours après on s’est dit, voilà il faut qu’on écrive une pièce en mélangeant la musique, le théâtre et le chant, en sachant que l’on n’est pas forcément ni chanteur, ni danseur, donc il faut écrire quelque chose sans que ce soit une comédie musicale. Et on a fait les choses à l’envers car on a commencé par choisir nos musiques, comme on est fans de comédies musicales américaines et qu’on voulait aussi toucher la jeune génération, on est partis sur Chicago et Moulin Rouge dont les films étaient sortis dans les années 2000.
L’histoire en elle-même a été trouvée facilement ?
Au début on était partis sur une histoire d’amour sur laquelle on allait danser un peu sur un banc avec un lampadaire tout con, mais on a vite zappé. Et du coup on est partis sur un conte de fées, mais lequel ? Et on a vu que La Belle au bois dormant revenait très souvent dans l’imaginaire, à la télévision etc, elle marque plus que d’autres histoires. On a commencé à écrire pendant un certain temps et on voulait une personne « extérieure », un espèce de second rôle mais très important dans la pièce et complice avec le public d’où le narrateur.
La pièce a été facile à proposer aux théâtres ?
En septembre dernier on a fait une première version mais qui n’a pas plut du tout au producteur à qui on l’a montrée. La comédie Saint-Michel, elle, nous a accepté dans son théâtre donc on a réécrit l’histoire entre temps et ça s’est fait comme ça.
Tu m’as dit que vous n’étiez ni chanteur ni danseur, pourtant le résultat est bien là sur scène, avez-vous travaillé un peu là-dessus ?
Au niveau du chant non, Géraldine sait chanter, moi je ne me considère pas du tout comme chanteur, c’est Mathieu Becquerelle, qui a fait le 1er narrateur, qui m’a donné quelques indications. Et comme ce n’est pas une comédie musicale, ça passe bien. Au niveau danse, moi j’ai fait de la danse classique jeune et je me lâche rapidement sur la danse. On ne voulait pas faire des chorégraphies en notre nom par contre, donc c’est une professionnelle, Sophie Mila, qui a fait les danses de la pièce car on voulait se donner les moyens aussi.
Niveau costume et habillage de la pièce, c’est vous aussi qui avait tout fait ?
En décors, comme tu as pu voir, il y en a très peu, on voulait ça dès le début car moins il y a de décor et plus c’est facile pour trouver un théâtre. On voulait faire simple avec le pupitre qui sert pour le conteur, après il y a un cheval en peluche et 2/3 trucs mais on voulait simple car je pense qu’en plus ça n’apporterait pas grand chose avec plus de décors. Après pour les costumes, on voulait un côté un peu « délirant », donc il y a le pompier, elle est en femme d’affaires, la princesse et le prince sont souvent habillés comme ça. Le côté un peu ridicule a l’air de fonctionner auprès du public, c’est un petit plus mais tout simple.
En parlant de « tout simple » il y a un moment où tu n’es qu’en slip de bain sur scène. Certes, c’est un métier, mais est-ce que c’est facile de jouer comme ça devant les spectateurs ?
Je sais très bien faire la part des choses quand je suis sur scène, j’ai même déjà joué nu, ça ne me dérange pas. Quand on a écrit la pièce avec Géraldine, on était aussi conscients de ce qu’on est et on s’est dit si on le fait maintenant, dans quelques années on ne pourra plus le faire, il y a donc un petit coté exhib assumé. Mais il fallait aussi que ça apporte quelque chose à la la pièce et pas juste pour nous montrer. Et puis une fois en maillot de bain, on s’oublie complètement, il n’y a pas de gêne, c’est comme dans la vie.
Le Mediateaseur remercie encore Romaric Poirier pour sa gentillesse et comme nous croyons vraiment en ce spectacle nous ne leur souhaitons, à lui et aux 2 autres comédiens, que du bon pour la suite. Ca a l’air plutôt bien parti car de nombreuses dates en province sont déjà calées et ça va continuer encore. Nous vous donnerons les infos de la tournée au moment venu.