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Facebook s’installe en Suède

Publié le 03 novembre 2011 par Sequovia
Facebook s’installe en SuèdeFacebook a décidé d’implanter un nouveau data center pour le trafic Européen dans le nord de la Suède, tout proche du cercle polaire Arctique. Il compte ainsi profiter du climat pour refroidir les serveurs, et de la proximité d’une source d’énergie hydroélectrique pour s’alimenter en énergies 100% renouvelables.
  • Facebook implante son nouveau data center dans le nord de la Suède
  • Facebook, le réseau social lancé en 2004 par Mark Zuckerberg pour les étudiants de Harvard, devrait atteindre les 600 millions de membres cette année. Les besoins en data center sont donc de plus en plus importants, même si ces besoins ont récemment été divisés par deux grâce à la technologie HipHop for PHP (ce qui équivaut à l’économie annuelle de 60 000 tonnes de CO2).

    Facebook a donc décidé d’installer son nouveau data center, le premier en dehors du sol des Etats-Unis, à une centaine de kilomètres du cercle polaire Arctique dans la ville suédoise de Lulea. Ce data center aura pour fonction de supporter l’intégralité du trafic Européen, et d’en faciliter la fluidité.

    Sa puissance atteindra les 120 MWatts à pleine charge, soit l’équivalent d’une ville de 50 000 habitants et il sera installé dans 3 bâtiment sur 28 000 m2. Sa construction a été confiée à une société suédoise : NCC, en partenariat avec DPR Construction et Fortis Construction, pour une somme estimée à environ 760 millions de dollars.

    • Intérêt écologique

    Facebook est sans cesse à l’affut de nouveaux moyens d’améliorer son efficacité énergétique, notamment avec le projet « open compute project». L’intérêt d’installer son data center dans cette région particulièrement froide (à la température moyenne de 2°) est justement son climat. En effet, les serveurs seront refroidis naturellement par l’air extérieur, c’est ce que l’on appelle le « Free Cooling ». Ceci devrait permettre de très grosses économies énergétiques et bien sûr financières.

    Le nouveau data center sera alimenté à 100% par de l’énergie hydroélectrique, entièrement propre et renouvelable. Cela sera possible grâce à la proximité d’un barrage hydraulique.

    • D’autres initiatives similaires

    Yahoo a installé un data center dans la ville de Lockport aux Etats-Unis, à proximité des chutes du Niagara, pour profiter de leur système de refroidissement. A l’origine de cette idée, le groupe a préféré réduire son empreinte carbone à la source plutôt que de pratiquer la compensation carbone. L’énergie hydroélectrique nécessaire au fonctionnement du data center est fournie par la puissance des chutes (pour 15 Mwatts).

    Ecritel (hébergeur français de nombreux sites internet, notamment de plusieurs groupes du CAC40) s’est installé à Montréal, car les coûts d’énergie y sont particulièrement compétitifs mais surtout parce que cette énergie y est composée à 95% d’énergie hydraulique. C’est aussi le climat froid du Québec qui permet de refroidir le data center.

    Enfin, Google a mis en place en Finlande un système de refroidissement de son data center par l’eau de mer. L’eau est refroidie en sortie de circuit avant d’être rejetée, pour éviter de perturber la biodiversité locale.

    Entre 2007 et 2012, la demande en data centers aura augmenté de 50%. C’est pour cette raison que de nombreux pays souhaitent inciter les entreprises à venir installer leurs data centers cher eux (y compris la France). L’Ecosse, par exemple, revendique un climat inférieur à de nombreux autres pays d’Europe et s’engage à produire 50% de son électricité en énergies renouvelables, avec dans l’idée d’implanter des « green data centers ».

    • Avis Sequovia

    Le refroidissement des data centers est un enjeu de la Green IT de plus en plus important pour les hébergeurs, puisque particulièrement énergivore et coûteux. De nouvelles idées émergent régulièrement pour pallier à ce problème, et l’initiative de Facebook d’alimenter son data center à 100% en énergies renouvelables et d’utiliser la température ambiante pour refroidir les serveurs est à saluer. Sans compter que la construction et la maintenance de ce data center sera créatrice de nombreux emplois dans la région.

    Cela permettra peut-être aussi de redorer son image, notamment suite à de nombreuses plaintes pour des raisons de confidentialité des données non respectées. Suite aussi à un rapport de Greenpeace sur le cloud computing peu favorable, malgré des initiatives en termes d’économies d’énergie.


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