Pourquoi la Palestine est officiellement un pays ?

Publié le 03 novembre 2011 par Rsada @SolidShell

L’UNESCO est une partie intégrante du système des Nations Unies. En votant majoritairement le 31octobre 2011 pour son adhésion -malgré les protestations de l’Etat d’Israël et des Etats-Unis- les membres de l’UNESCO on fait passer la Palestine du range de simple « Autorité » à celui d’ « Etat » plein en entier.

La France souvent accusée d’être « pro-arabe » a toujours diplomatiquement veillée à ce que ses positions ne viennent pas entachés les liens qui la lient au Peuple d’Israël tout autant qu’au Peuple Palestinien. Le 31 octobre, malgré les réserves qu’elle avait exprimées sur une candidature jugée prématurée, a voté en faveur de cette adhésion. A mon sens, il ne pouvait en être autrement.

Un vote contraint, c’est aussi un vote de conscience. Un vote de courage. Le courage de penser et d’exprimer aux yeux du monde que les Palestiniens, au même titre que les Israéliens, ont le droit à la reconnaissance internationale et d’être considérés sur un pied d’égalité.

Le conflit au Moyen-orient est né au lendemain de la seconde guerre mondiale. Il a connu des périodes sombres autant que de périodes où l’espoir de parvenir à la paix étaient si proches. La guerre des hommes a laissé la place à la guerre des nerfs. La paix elle, attend toujours son heure.

Il faut être diplomate pour comprendre tous les tenants et les aboutissants d’un conflit qui ne connaît pas de fin. Pourtant, même si cette adhésion ne constitue pas une solution en soit, elle apporte de l’eau au moulin des faiseurs de Paix et autres penseurs de bien.

Le monde ne s’est pas construit en un jour, mais il n’a jamais fait l’économie d’utopie et de rêve. L’utopie qui pousse les hommes à se dépasser et à forcer le destin. Le rêve de penser que deux Peuples peuvent se partager un bout de terre et contribuer, même chacun de son côté de la frontière, à faire vivre la Paix.

A la manière d’Aristide Briand : « Pour faire la paix, il faut être deux : soi-même et le voisin d’en face ».