Mike a un aspect rétro des années 70. J’ai eu l’impression de me plonger dans un vieux films américains, je m’attendais presque à voir surgir Clint Eastwood avec son magnum. Ca aurait peut-être insufflé un peu plus d’action dans l’histoire. J’ai eu parfois eu du mal à suivre Marc-André Grondin dans ses aventures, des moments d’essoufflements se sentent à plusieurs reprises. Jeune homme désoeuvré, qui « emprunte » des voitures juste pour le simple plaisir de les conduire, rencontre l’amour de sa vie au volant d’une porsche. Il aime flâner avec ses amis sur le canapé du salon ou bronzer. La scène où le trio de copains terminent rouge écrevisse m’a donné un fou rire assez contradictoire avec le reste du film.
Mike montre une jeunesse nonchalante, à travers son héros mi-attachant, mi-tête à claques. J’ai tout le long, hésité entre un Marc-André Grondin charmant et un vrai « petit con » comme le dit Eric Elmonsino (Serge Gainsbourg). L’acteur principal se montre timide, hilarant. Il donne un vision triste de sa destinée. Comme si nulle porte de sortie existait, si tu as commis un erreur, tu ne peux revenir sur le bon chemin. Perdant, tu es, perdant tu resteras. Et ce, même en ayant un foyer. La fin se profile tragiquement, Mike ne s’adapte pas à la société, il rêve tout haut. Inspiré d’un fait réel produit en 2005, Lars Blumers dépeint des personnages parfois attendrissants et d’autres complètement énervants, du moins à mes yeux. Je’ai pas compris le but du héros, une vie sans se soucier des conséquences file vers le mur. Juste eu un sentiment de perdre espoir dans l’avenir malgré l’amour, l’amitié et les petites joies de tous les jours. Mike laisse un goût de mélancolie douce amère aux saveurs étrangères tout en restant en Alsace.
Note: 7/10
3 Moop raisons de voir Mike:
- Marc-André Grondin et Christa Theret
- Les personnages laissent un sentiment étrange, unique pas si désagréable.
- Le destin d’un jeune homme teinté d’américanisme, de belles images et de voitures
3 Moop raisons de fuir Mike:
- Mike s’inspire d’un tragique fait divers d’Août 2001. Le ton mi-joyeux mi-sombre qui en découle, sombre dans un fond sinistre sans espoir
- La fin moribonde
- Le sentiment qu’on ne peut échapper à sa condition, si tu nais pauvre tu le restes.
Film disponible en DVD le 2 novembre 2011