« Elle vit soudain à quel point elle n'était plus une mère , mais un poids. Est-ce cela la ligne de démarcation de la véritable vieillesse ? Quand on devient un problème ? »
David Foenkinos possède l'art de poser les mots les plus littéraires sur les petits détails qui font l'existence. C'est doux. C'est beau.
Dans ce nouveau roman, l'auteur tente l'exploration de la matière du souvenir. La mémoire impalpable, celle qui oublie pour nous protéger, celle qui occulte pour mieux nous trahir.
Si j'ai apprécié les souvenir glanés et déposés tels de petits cailloux au fil des pages, je n'ai pas été emportée par l'histoire, pourtant sensible. Une jolie nostalgie mais, hélas, inaboutie.
Extraits...
« La plupart de ceux que j'ai croisés dans la maison de retraite voulaient mourir. Ils ne disaient pas mourir d'ailleurs, ils disent "partir". Et aussi "en finir", pour souligner davantage le calvaire. Car la vie ne finit parfois jamais, c'est le sentiment qu'ils ont. On parle souvent de la peur de la mort, et c'est étrange comme j'ai vu autre chose. Je n'ai vu que l'attente de la mort. J'ai vu la peur qu'elle ne vienne pas. »
« Pourquoi la bêtise est-elle plus mémorable que la beauté ? »