Au-delà de la décision qui sera prise par le parlement grec, cette situation traduit un défaut de gouvernance de la zone euro.
Bien des difficultés actuelles auraient pu être évitées si l’Europe avait fait preuve de solidarité dès le début des attaques spéculatives contre la Grèce. L’Europe a agi trop tard, trop faiblement sur le plan financier, et trop durement sur le plan économique et social. Si nous avons toujours défendu la nécessité pour la Grèce de redresser ses finances, nous avons aussi toujours dénoncé la brutalité des mesures engagées.
Si cette décision de M. Papandréou entraîne de nouveaux désordres sur les marchés financiers, elle devrait surtout décider les dirigeants européens à prendre enfin les décisions d’engager les réformes structurelles, notamment pour réguler le système financier – comme nous n’avons cessé de le proposer depuis des mois-, et pour trouver un juste chemin entre la réduction des déficits et le maintien de la croissance et de l’emploi.
-
Martine Aubry
Première secrétaire -
François Hollande