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Hong Kong Wine & Spirits Fair

Par Mauss

Voilà, voilà : l'Europe du vin se retrouve avec quelques autres régions vinicoles pour 3 jours à Hong Kong où 930 exposants en provenance de 37 pays rêvent d'attirer les consommateurs locaux.

La France y a encore une part lourdement majoritaire (plus de 59 % du marché) alors que l'Italie peine à atteindre 3 % ! Bon, ces chiffres cités lors d'une soirée italienne au Shangri Là (Kowloon) doivent être vérifiés, mais cela montre à quel point la France reste "LE" pays qui attire, que ce soit avec les boutiques Chanel, Vuitton, Hermès ou avec les incunables Mouton, Lafite, Petrus.

La ville n'a pas trop changé alors qu'aller à Shanghaï ou même Singapore au bout de 12 mois, c'est découvrir de nouvelles tours, de nouveaux quartiers. Hong-Kong, c'est penser en quasi centimètres carrés alors qu'ailleurs, on a quand même un peu plus d'espace.

Les boutiques de tailleurs sont toujours tenues par des indiens; on peut toujours négocier (peu) les prix des appareils photos mais l'éventuel bénéfice par rapport aux meilleurs sites vendeurs en Europe devient marginal.

Les taxis sont toujours bon marché et le service dans les grands hôtels est assez spectaculaire. Rapidité, on devance les souhaits du client, et si parfois on vous sert le vin comme l'eau en Europe, ce n'est pas une raison pour froncer les sourcils.

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Dans les ascenseurs, le tapis vous rappelle le jour : si c'est pas classieux ! :-)

On ne compte plus les manifestations autour du vin. Chaque soir, vous avez une dizaine d'événements majeurs autour de grands noms, dans les meilleurs hôtels ou restaurants ou clubs comme l'Aberdeen Marina Club. Toute une jeune génération se passionne pour des crus inconnus, tandis que les nouvelles fortunes vont aller en perdre quelques miettes à la vente aux enchères d'Acker Merrall, ce soir et demain où John Kapon va offrir, entre autre, une caisse originelle de 12 Romanée-Conti 1990, une année mythique unanimement reconnue.

Votre serviteur, missionné par une petite société d'origine italienne va devoir également animer deux dégustations "GJE" où seront discutés des pinots noirs de diverses origines et la diversité des crus transalpins via une sélection que nous avons faite où on trouvera aussi bien Ornellaia, Argentiera, Bruno Rocca, Querciabella, Vajra, Voerzio, Sottimano, Carnasciale, Grattamacco, Gaja, Monteverro. Merci aux membres du GJE qui ont accepté de nous offrir (je précise : sans aucune compensation financière) ces 3 jours de leur emploi du temps ministériel.

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L'équipe de BMA Cellars qui me reçoit. Relax,mais hyper pro. A HK, pas besoin de costumes trois pièces.

BMA Wine Cellars, la société qui m'a sollicité pour animer plusieurs moments pendant ces quelques jours, est une initiative qui me plaît. En effet, Marco Bianchi (que j'ai connu par Andrea Carobbi, un fondu complet de la Bourgogne, chirurgien réputé et dont je vous raconterai l'histoire un de ces jours) a compris avant beaucoup de monde qu'il fallait mettre en valeur les petites propriétés italiennes n'ayant en aucune façon les connaissances ou les moyens financiers pour se faire apprécier en Asie. Plus que jamais, il faut fédéraliser ces petits domaines. C'est de l'apostolat où il faut développer une patience peu commune : communiquer et apprendre aux sommeliers les cépages autochtones (le thème de cette année), expliquer ces vins étranges mais capables de susciter de belles passions, organiser leur distribution et faire des opérations de promotion sortant de l'ordinaire, face aux évidences marketing des grands noms bordelais surfant sur l'histoire et le prestige des classifications et des étiquettes, sans oublier, encore heureux, les qualités réelles d'harmonie  et d'élégance qu'ils imposent en la matière.

Parker sera là dans le cadre de l'événement Wine Future du sommelier Campos, et il vous en coûtera un peu plus de € 10.000 pour faire partie des 20 élus qui auront le privilège de s'assoir à sa table pour déguster quelques classiques hexagonaux comme Cheval-Blanc, Beaucastel et autres Haut-Brion. Sécurité du nom, grandeur des millésimes : tout est en place pour essayer de faire un sans faute.

Bon : il est l'heure d'aller à l'ouverture de ces 3 jours "vins". On y croisera aussi bien Messieurs Pitiot, Faiveley, Bettane qui y tient un Grand Tasting, que beaucoup d'amis italiens, leur pays étant l'Hôte d'honneur de cette quatrième édition.

Vive l'Europe du Vin, à un moment où nos politiques sont dans une sacrée salade pour montrer au monde que même vieux, des pays peuvent quand même rêver de dépasser des points de vue trop nationalistes. Guy Hayraud : reviens leur enseigner les avantages d'un fédéralisme qui est la seule porte de sortie. La seule question : ce sera pour demain ou après-demain ?

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Deux "petits" producteurs italiens : au centre M. Cousin, et à droite un jeune allemand, M. Schwarz, tous deux tombés amoureux de Montalcino où ils ont vignobles (respectivement Cupano et La Magia)

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A droite, Luca Gardini, Meilleur Sommelier du Monde 2010 qu'on a bien connu chez Cracco et à gauche Antonio de Caro, l'homme de Ferrarelle, une des grandes eaux minérales italiennes.

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Jina Sheng (Sommelière diplômée, BMA Wine Cellars) et Magalie Nay (GJE et WWS), deux dames prenant grand soin de votre serviteur.


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