Le football a toujours eu une place à part entière dans le monde du jeu vidéo. Si je vous dis Kick off, Fifa ou ISS, vous savez tout de suite de quoi je parle. Durant l’âge d’or de la Playstation, c’est la licence Pro Evolution Soccer (qui fais suite à ISS) qui régnait sur le monde du ballon rond virtuel. Malheureusement, depuis l’avènement de la HD, la série de Konami avait perdu de sa superbe au profit de Fifa qui a su brillamment se tourner vers la simulation. Beaucoup de joueurs attendaient donc ce PES 2012 au tournant et espéraient qu’il retrouve enfin ses lettres de noblesse. Et comme Konami a eu la gentillesse de me faire parvenir un exemplaire du titre, je vais pouvoir vous donner mon avis sur la question dans les lignes qui suivent.
Avant de commencer ce test, il faut savoir que je ne suis pas du tout un fan de foot. Le dernier match que j’ai du regarder en entier ca doit être la final de 98. Et encore, j’y avais été plus ou moins forcé. De plus, ma dernière expérience avec un PES remonte à l’excellent épisode de 2006 qui m’avait fait passé de très bonnes soirées avec des amis. On peut donc dire que mon test sera fait en toute objectivité.
Pour attaquer les réjouissances, je vais commencer par vous parler du contenu. Bien entendu, comme tous les jeux de foot actuels, PES 2012 propose les classiques Match amicaux, création de personnages et j’en passe. Fidèle à la licence, le mode Ligue des Master fait son retour et propose même quelques cut scenes assez sympathiques qui plairont aux fans de la série. De plus, il est possible de jouer maintenant de jouer l’Europa League, ce qui est une première dans un jeu de foot. Il est également possible de se prendre pour un véritable manager en essayant de contenter vos joueurs (titularisation, numéro de maillot, salaire, etc…). Ces derniers seront alors plus motivés et dans de meilleures conditions pour disputer les rencontres. Cependant, depuis quelques années, le mode primordial pour un jeu de sport, c’est son mode de jeu online. Celui de PES est vraiment sympathique même si j’ai eu le déplaisir de remarquer quelques latences lors de certains matches. Mais malheureusement, il se contente du strict minimum en ce qui concerne son contenu. Il n’y a donc pas vraiment de carrière en ligne et la navigation n’est pas spécialement agréable. En revanche le système de ratio match joué / match quittés permet de sanctionner assez efficacement les rageur qui voudraient se déconnecter au moindre but encaissé. Enfin, le problème de Licence reste encore et toujours quelque chose d’assez gênant, surtout pour ceux qui veulent jouer dans le championnat anglais.
Au niveau de la réalisation, cette cuvée 2012 de PES s’en sort plus que bien. Les animations sont très soignées tout comme les textures des terrains. Même les photographes au bord du terrain sont bien fichu et ne ressemblent plus à des dessins en JPG. Cependant, je trouve que les visages des joueurs sont aussi fades et leurs regards sont aussi expressifs que celui d’un escargot. Mais ça, c’est plus ou moins un défaut commun a tous les jeux de sport. Le comportement de la balle est également très étrange puisqu’elle donne constamment l’impression de coller aux pieds des joueurs comme si ces dernier étaient équipés de chaussures a aimant. En ce qui concerne les musiques, la Play List qui tourne dans les menus du titre est assez sympathique sans être transcendante pour tant. Les commentaires de match sont quant à eux assez honorables même s’ils peuvent avoir des décalages avec l’action. Mais entendre les commentateurs donner certaines anecdotes sur les joueurs et sur les équipe fait vraiment plaisir.
Il est maintenant temps d’attaquer la partie la plus importante de ce test, à savoir le gameplay. Et de ce coté-la, PES 2012 est assez paradoxal. Dès qu’on démarre une partie, on se rend vite compte que les développeurs de chezKonami se sont un peu plus tourné vers l’arcade. La prise en main est immédiate et les joueurs semblent démarrer comme des fusées dès qu’ils ont la balle au pied. De plus, la vitesse du jeu semble être encore une fois nettement accélérée par rapport à la réalité. Il n’est donc pas bien difficile d’arriver à construire quelque chose de sympathique. Du moins, en milieu de terrain, car dès que l’on part en attaque, les équipiers dirigés par l’ordinateur ne suivent pas et les actions peuvent vite s’avérer laborieuses. Mais si je vous parlais de paradoxe, c’est surtout à cause de la nouvelle fonctionnalité d’appel de balle manuel. En gros pendant que vous dirigez le porteur du ballon avec votre stick analogique gauche, vous pouvez également placer le joueur qui fait un appel de balle avec le stick droit. Sur le papier l’idée semble bonne, c’est assez galère a mettre en oeuvre car il faut une coordination des pousses assez poussée (je me fais rire tout seul) pour éviter de faire n’importe quoi.
Conclusion : 14/20
Pro Evolution Soccer 2012 n’est donc pas un mauvais jeu en soit. Le choix assumé de la part de Konami de nous fournir un jeu orienté arcade peut en déranger plus d’un, mais ce n’est finalement pas une si mauvaise idée puisque ça évite qu’on veuille trop le comparer avec Fifa. Malheureusement des choix de gameplay peu judicieux, notamment avec les appels de balle manuels, rendent les parties un peu trop laborieuses. Mais ça promet du bon pour l’avenir et si les développeurs continus dans cet optique pour les futurs opus de la série, une cohabitation sera peut être envisageable.