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L’Histoire veut que le capitaine ne quitte le navire que le dernier. Le Président grec, en lançant un referendum, se lave les mains des conséquences de cette dérobade. C'est un vrai déni de gouvernance. En principe, un gouvernement est élu pour gouverner le pays, même et surtout en situation de crise, même, et surtout contre la rue qui ne pense qu'à elle-même aujourd'hui et maintenant. Au mieux, il aurait du démissionner plutôt que de retarder cette échéance inévitable en organisant une votation dont le résultat semble écrit d'avance. Alors que l'Europe est prête à leur effacer plus de la moitié de leur dette, un cadeau à 100 milliards d'Euros, le capitaine décide de saborder le navire en le lançant dans les fondations de l'Europe. Il y a eu des guerres pour moins que cela. Le drame est que pour les Grecques, cette sortie probable de l'Euro sera pire que d'y rester. Avec une monnaie sans valeur, la dette deviendra vertigineuse et aura probablement le même avenir qu'un certain emprunt Russe. Mais c'est peut-être une chance pour l'Europe de revoir sa gouvernance et d'aboutir enfin à l'inévitable fédéralisme et à une vraie gouvernance à la majorité. Nous sommes tous grecs.