Éditeur : Square Enix
Développeur : Eidos Montréal
Multijoueurs : Non
Le succès d’estime et commercial de Deus Ex : Human Revolution n’est plus à démontrer, et cela à été rendu possible grâce aux talentueuses équipes d’Eidos Montréal. Malgré quelques imperfections de parcours, le jeu à réussi à trouver son public, avec l’aide d’un scénario qui donnait envie aux joueurs de découvrir son univers. Mais des mystères sur l’aventure d’Adam Jensen sont tout de même restés en suspens, et c’est ce que tente de combler Le Chaînon Manquant.
Un heureux hasard
L’exercice d’écriture pour critiquer un DLC est toujours une chose un peu pénible, notamment à cause du fait que celui-ci n’apporte souvent pas grand-chose en termes de gameplay au jeu dont-il est question. C’est le cas du Chaînon Manquant qui est donné aux joueurs pour lever le voile sur un vide scénaristique de Deus Ex : Human Revolution. Le bout exact se situe au moment où Adam Jensen tente de s’enfuir du port d’Hensgha, pour se rendre à Singapour. Mais alors qu’on pensait qu’il avait fait une sieste de trois petits jours dans un caisson, voilà qu’on apprend que notre héros était en faite tombé dans les filets de Belltower.
Lorsque des militaires trouvent un agent infiltré, bien entendu il y a forcément un interrogatoire musclé à la clé, surtout quand votre prisonnier est armé jusqu’aux dents et qu’il a réussi à mettre à lui seul une rouste à plusieurs gardes entrainés. On comprend vite que la situation n’est pas à notre avantage, avec toutes nos augmentations qui ont été pour le coup désactivé. Mais dame fortune n’est jamais bien loin, et un hacker vient à notre rescousse en nous aidant à nous échapper, tout en nous guidant au passage vers un peu d’équipement.
Le hasard fait bien les choses comme on dit, mais cet invité mystère n’est pas là par hasard et profitera de votre présence pour mettre au grand jour les éventuelles activités illicites de la Belltower. Mais je vais en rester là sur les révélations, histoire de ne pas saborder le plaisir de ceux qui aurait envie de s’y mettre. Mais autant dire qu’il vaut mieux avoir bouclé l’aventure principale pour profiter de ce DLC, même si dans l’ensemble on y retrouve des mécanismes déjà bien huilés et qui ne dépayseront personne. Une multitude de documents à lire, des ordinateurs à pirater, autant de sources de renseignements qui vous aideront à mieux comprendre l’ensemble.
Le chasseur sachant chasser…
Une fois lâché dans le cargo, puis par la suite dans le dédale de la base militaire, l’occasion est toute trouvée pour à nouveau jouer au chat et à la souris avec ses occupants, même si on ne sait pas toujours qui est censé avoir le rôle du prédateur. C’est d’ailleurs à ce moment qu’on se rend compte que l’intelligence artificielle du jeu n’a pas vraiment évoluée. La progression se faisant souvent à la verticale à travers les différents étages, il suffit durant une alerte par exemple de descendre une échelle pour qu’un garde nous oublie complètement et n’arrive plus à nous trouver. Des petites incohérences qui gâchent l’immersion, qui est sont dotant plus flagrantes lorsqu’on essaye d’avoir une approche furtive.
Mais qu’on ne s’y trompe pas, le Chaînon Manquant fait son œuvre en proposant quelques moments intéressants. Comme le passage de la tempête sur le pont du bateau, qui montre qu’un soin particulier à été apporté au moteur graphique du jeu. Même si on aurait aimé que ce soit également le cas pour les cinématiques, spécialement pendant les phases de dialogues avec des personnages qui donnent toujours autant l’impression d’avoir des soubresauts inexplicables.
Si on peut regretter de finir ce DLC en à peine 4 à 5h de jeu, une durée de vie qui est avant tout gonflé par des allers-retours incessant dans le niveau. On peut tout de même noter qu’Eidos Montréal à toujours été à l’écoute des fans de la série. Et même si le Chaînon Manquant comporte un boss de fin, c’est fois il est tout à fait possible de s’en débarrasser en l’assommant comme on le ferait avec un banal garde. Un problème récurrent dans la campagne principal, surtout quand on transportait uniquement des armes non létale, face à un ennemis qu’il fallait obligatoirement défaire avec la force.
En résumé
Le travail accompli sur le Chaînon Manquant est vraiment sans anicroches, même si on aurait aimé un petit lifting de l’IA qui pour la peine commence vraiment à montrer ses limites. Pourtant on retrouve toute l’ambiance de Deus Ex : Human Revolution, avec un level design toujours aussi recherché et une histoire, qui malgré quelques clichés, reste vraiment intéressante même si elle n’apporte pas grand-chose au scénario globale de Deus Ex : Human Revolution. Ce DLC n’est vraiment pas indispensable et se réserve avant tout à ceux qui sont resté sur leur faim, et qui auraient envie de replonger dans la peau d’Adam Jensen durant quelques heures.