Il avait d’abord formellement démenti ses propos contre Fillon (le Premier ministre) au Nouvel Obs de mardi soir. Copé aurait ainsi déclaré que lorsqu’il a ”(…) été violemment pris à partie par Xavier Bertrand, Christian Estrosi, Laurent Wauquiez ou Dominique Bussereau pour ne citer que ceux-là. Je n’ai pas souvenir que François Fillon ait alors volé à mon secours [...] Avec lui, il n’y a jamais de réciprocité“. Puis, il a dénoncé une interview ” factice et totalement imaginée “. Preuve que la langue de bois peut donc avoir quelque utilité …
Enfin, la retranscription que Copé jugeait ” fallacieuse et même scandaleuse ” serait, dorénavant, des “phrases mal retranscrites et totalement sorties de leur contexte“ car, poussé à s’expliquer sur Europe 1, il a lâché un magistral il s’agissait d’un “échange à bâtons rompus, il a été transformé de manière artificielle en interview“. Il ne nie donc plus la nature des propos tenus, mais condamne le contexte dans lequel il les a prononcés.
Copé a bien ”fusillé“ son camarade Fillon. C’est vrai qu’il ”soutient” Dati à Paris, que Dati s’oppose avec violence au parachutage de Fillon dans la capitale (voir notre note du 25 octobre) et que ce sont les attaques de Dati contre Fillon qui ont provoqué ces propos “aimables“.
Et la journaliste n’a donc rien inventé. Elle aurait juste, selon Copé, transformé une conversation de plus d’une demi-heure (tout de même) en interview ! Côté langue de bois, l’expert a donc fait fort … Le “je te tiens, tu me tiens ” auquel se livre les deux (ir)responsables de l’UMP est donc, somme toute, pathétique.