Georges Papandréou, Premier Ministre grec, a fait exploser une véritable bombe en annonçant que le plan de sauvetage de la Grèce, décidé le 27 octobre serait soumis au référendum national. Cette annonce unilatérale a provoqué la plus grande surprise et la crainte des dirigeants européens : après les manifestations massives en Grèce contre l’action de l’Union européenne pour sortir cette dernière de la crise et lui éviter le défaut de paiement, les chances que le référendum se solde par un oui seraient minimes. L’annonce du référendum a en outre eu des effets immédiats puisque les bourses européennes, qui avaient retrouvé des couleurs après les accords du 27 octobre ont immédiatement dévissé. L’annonce a également anéanti les priorités à l’ordre du jour de la réunion du G20 qui doit se tenir dans 2 jours à Cannes : celui-ci prévoyait initialement de négocier les modalités et montants de l’aide apportée par les puissances émergentes présentes (Brésil, Chine, Inde etc.) en échange des efforts faits par l’Union européenne. L’annonce de M. Papandréou, miné par des remises en question au sein de son propre pouvoir, provoque un nouveau pic d’incertitude, et réalimente fortement les doutes sur l’utilité de la Grèce au sein d’une eurozone très fragile.