Jeudi 27, les chefs d’Etat et de gouvernement, les dirigeants de la Commission européenne, les patrons des banques privées et la directrice du FMI réunis à Bruxelles ont finalement trouvé un accord. Mais il s’agit en réalité d’une solution provisoire à la menace de faillites en chaîne qui pèse sur les grandes banques privées européennes. C’est bien le sort des banques qui les inquiète, pas celui des peuples !
Sommet européen : sauvetage des banques, austérité pour les peuples.
Sarkozy et les autres dirigeants européens veulent nous faire croire que les banques et les établissements financiers seraient enfin mis lourdement à contribution. Ils veulent nous faire croire que l’annulation partielle de la dette est un cadeau au peuple grec. C’est faux ! Les gouvernements européens admettent simplement qu’un remboursement total est impossible. Mais comme pour les pays du Sud il y a 20 ou 30 ans, cette réduction de la dette devenue inévitable, s’accompagne de l’austérité la plus féroce qui ne fera qu’empirer la situation d’une population déjà saignée à blanc !
Quand lundi 31, sous la pression de l’énorme mobilisation du peuple grec, le premier ministre annonce un référendum sur l’approbation de cet accord, les marchés boursiers qui avaient effectué une spectaculaire remontée à l’annonce de l’accord, paniquent. Ils savent bien que leurs plans d’austérité sont massivement rejetés. Où va-t-on si on se met à demander leur avis aux populations !
Rien n’est réglé, ni la crise bancaire, ni la crise des dettes publiques.
Sauver les banques ne résout pas la crise, bien au contraire ! Les centaines de milliards qu’elles ont reçus de la part des Etats, de la BCE et de la FED depuis 2008 ont été détournés vers la spéculation, notamment contre la dette publique qu’elle a fait exploser.
Les spéculateurs ont désormais en ligne de mire l’Italie. D’ores et déjà, les financiers exigent de la France un taux d’intérêt supérieur à celui de l’Allemagne… Sans surprise, Sarkozy a annoncé de nouvelles mesures d’austérité et présente à la population une facture de 6 à 8 milliards supplémentaires !
Ils ne s’arrêteront pas d’eux mêmes ! Seule une puissante mobilisation de toutes les victimes de la crise pourra les stopper. Il devient vital de saisir toutes les banques, pour constituer un véritable service bancaire public, sous le contrôle et au service de la population, de suspendre immédiatement le paiement de la dette publique et d’imposer son annulation.
La CGT, la FSU, Solidaires, Attac, la Fondation Copernic, la Ligue des droits de l’homme…ont lancé un “ Appel pour un audit citoyen de la dette publique ”. Le NPA, le PG, Le PCF, les Verts… soutiennent cet appel. Il doit permettre une véritable mobilisation unitaire, populaire, politique, syndicale, associative pour enquêter sur l’origine, le contenu et les profiteurs de la dette et refuser l’austérité imposée en son nom.