Colonisation: avalanche de critiques après la décision d’Israël
De nombreuses voix se sont élevées mercredi pour condamner la décision d’Israël d’accélérer la colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée en réponse à l’admission de la Palestine à l’Unesco, mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu demeurait inflexible.
Principal allié d’Israël, Washington s’est dit très déçu, par la voix du porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney. Les décisions unilatérales nuisent aux efforts visant à reprendre des négociations directes, a-t-il souligné.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est dit profondément préoccupé et a exprimé son inquiétude quant à la direction que prennent les relations entre Israéliens et Palestiniens, qu’il a appelés à s’abstenir de toutes provocations.
Moscou a demandé avec insistance au gouvernement israélien de s’abstenir de toute action unilatérale qui préjugerait du résultat du processus de négociation sur des aspects du statut final des territoires palestiniens, y compris Jérusalem-Est.
La représentante de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, a appelé le gouvernement israélien à revenir sur cette décision, relevant que l’activité de colonisation israélienne est illégale au regard du droit international, y compris à Jérusalem-Est, et c’est un obstacle à la paix.
Le gouvernement allemand a appelé Israël à cesser sans retard toutes ses activités de colonisation, qui sont contraires au droit des peuples, et a qualifié d’inquiétante l’annonce israélienne.
La France, qui avait surpris en votant lundi en faveur de l’adhésion de la Palestine à l’Unesco, a condamné la décision des autorités israéliennes, rappelant elle aussi que la colonisation, tant en Cisjordanie quà Jérusalem-Est, est illégale au regard du droit international et constitue une menace pour la solution des deux Etats.
Londres a également condamné l’annonce israélienne, qualifiée de dernier d’une série d’annonces qui constituent des provocations et de coup grave aux efforts du Quartette pour relancer les négociations de paix.
L’Italie a exprimé sa forte préoccupation, estimant que de telles actions ne peuvent servir à l’établissement d’un climat de confiance entre les parties, nécessaire pour rendre concrète une perspective de négociations.
Les ministres des Affaires étrangères des cinq pays nordiques – Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède – ont conjointement dénoncé les mesures punitives israéliennes.
Au Proche-Orient, la Jordanie a vu dans cette escalade israélienne (…) un coup porté aux efforts internationaux pour la paix. Amman, qui a signé en 1994 un traité de paix avec l’Etat hébreu, exige qu’Israël mette fin à ses provocations et actions illégales et prenne des mesures concrètes en vue de rouvrir les négociations de paix avec les Palestiniens.
Face à toutes ces critiques, le Premier ministre israélien s’est affiché inflexible, réaffirmant qu’Israël construira où bon lui semble à Jérusalem, sa capitale éternelle, y compris dans la partie orientale annexée de la Ville sainte où les Palestiniens veulent établir la capitale de leur futur Etat.
Nous construisons à Jérusalem parce que c’est notre droit et notre obligation. Ce n’est pas une punition, mais le droit fondamental de notre peuple de construire sa capitale éternelle, a déclaré M. Netanyahu.
(source)
« le droit fondamental de notre peuple à construire sa capitale éternelle »… je vois, je vois…
En tous les cas, drôle de façon de réagir à une décision démocratique, que l’Unesco a du prendre en résistant si vaillamment à la pression des USA… Une seule devise, comme le dit René Backmann : « occuper et punir ?