Ariège ; l’authentique politique cassoulet

L'Ariège est le département des Pyrénées qui détient le record de pollution sur son axe principal, la  réputée N20. Cette route, prend ses origines à la porte d’Orléans traverse la totalité la France et innerve l’ensemble des voies rapides du Sud Ouest pour se terminer en goulet à la frontière de Puigcerdá après avoir pollué le département de l’Ariège et plus particulièrement la vallée étroite d’Ax les Thermes.

Cette voie (rapide?) est, pour le secteur encaissé d’Ax  sa première source de nuisance en raison de l’unique desserte vers le paradis de la défiscalisation qu’est l’Andorre. A partir de Tarascon cette voie traverse divers villages en totale perdition écologique. Imaginez l’effet environnemental du passage quotidien de 5000 à 7000 véhicules jours (1) devant les fenêtres de la population locale.

 Chaque annonce  de hausse du tabac génère un nombre plus élevé de véhicules. Un déplacement régulier d’une clientèle de plus en plus importante qui fait de son Co prince Andorran Nicolas Sarkozy le plus gros dealer planétaire.

 A ce jour rien ne peut arrêter ce processus destructeur. La vallée axéenne est la principale touchée. Tous les observateurs enregistrent une hausse de trafic routier (2).

 Ces motifs ont poussés les décideurs locaux, il y a maintenant dix ans, à imaginer quelques déviations routières afin de préserver  les cœurs de villages encaissés soumis à l’intox de l’oxyde d’azote et autres fantaisies polluantes issues du trafic routier.

 Dix ans après le constat est apocalyptique. Je m’attarderais ici sur la seule déviation d’Ax les Thermes car elle est emblématique des incapacités de nos élus à faire avancer les causes les plus simples.

 Des études incomplètes Les travaux en montagne sont parfois lourds et sur ce point les appréciations des travaux d’infrastructures ont été très largement sous évalués par l’élite de nos ingénieurs d’état. Ainsi le montage budgétaire s’est rapidement révélé inadapté menaçant irrévocablement la finalisation du projet…

 Des comportements irresponsables

Au vu des résultats sur appels d’offre les pilotes de l'opération auraient du alerter les décideurs (Feder, Etat, région, département...tout les strates sont présents). Pour « couvrir » les écarts budgétaires nos ingénieux ingénieurs ont préférés  accuser les  entreprises adjudicataires sur la conformité des ouvrages réalisés. Mal ne leur en a pris car c’est la « puissance publique » qui s’est retrouvée condamnée au terme d’une longue bataille au tribunal (18 mois d'attente)

 Des actions politiques ambiguës

La pression d’une partie importante des électeurs locaux a forcé les élus à engager ces travaux. Cependant quelques commerçants-électeurs axéens ont rapidement manifesté leurs inquiétudes de voir disparaître une clientèle de passage. C’est ainsi qu'est né une ambiguïté entre les volontés affichées et l’action concrète sur le terrain ; tout est prétexte à ralentir la fin des travaux. Les désaccords sur le partage des sur-coûts, les « chantages » incessants auprès des représentants du pouvoir central, tout est bon pour retarder l'ouverture de la déviation…

 Des effets économiques intolérables

Il ne reste qu'une partie infime des travaux à réaliser (environ 10% du budget général de l’opération sur le traçé de 6kms). Mais le chantier est  arrêté depuis 6 mois par la seule volonté d’un homme…l'inamovible Augustin BONREPOS, roi des cumuls de mandat .  Dans l’attente d’un accord sur d’autres points litigieux, ce grand manitou local, maître d'ouvrage, refuse la fin des  travaux. Les riverains s’impatientent, impuissants devant une telle attitude irresponsable…qui fait de cette station thermale LA station où les soins prescrits aux curistes génèrent plus de nuisance que d’amélioration sur la santé (3).

Une manière de légitimer encore pour longtemps la capacité de nuisance de la "politique cassoulet" dans ce département.

(1) selon des sources douanières tenues généralement sous silence...sachant que les contrôles ne s'opèrent que dans un sens; le flux montant descendant serait de 14 000 véhicules sur ce seul point de visite...

(2) En matière d'observations, contrairement aux vallées alpines, aucune étude sérieuse n'a été réalisée ; électoralement trop risquée !

(3) sans aborder ici les nombreux accidents mortels constatés au coeur même de la station...