Genre: fantastique (interdit aux - 12 ans)
année: 2004
durée: 1h55
l'histoire: une théorie prétend que si l'on pouvait retourner dans le passé et changer quelques détails de notre vie, tout ce qui en découle serait modifié. C'est l'effet papillon. Evan treborn a cette faculté. Il va d'abord mettre ce don au service de ceux dont les vies ont été brisées durant leur enfance.
La critique d'Alice In Oliver:
Ashton Kutcher dans un bon film, c'est possible ? Réponse: oui ! Preuve en est avec L'Effet Papillon, réalisé par Eric Bress et J. Mackye Gruber en 2004.
Le concept de ce long-métrage fantastique est pour le moins original. Comme l'indique le titre, il est question ici de l'effet papillon, à savoir comment un individu peut influencer et changer le présent en intervenant dans le passé.
Il est donc question ici des paradoxes temporels. Evan Treborn (Ashton Kutcher) possède cette capacité de voyager dans son propre passé.
Le jeune homme veut utiliser ce don pour faire le bien autour de lui et réparer les erreurs du passé (rassurez-vous, ça n'a rien à voir avec la série Code Quantum !), via son journal intime et en interférant sur certains événéments douloureux.
Evidemment, les actions d'Evan ne sont pas sans conséquence et modifient sérieusement le présent, les répercussions dépassant souvent les bonnes intentions du héros. A partir de ces différents éléments, L'Effet Papillon devient rapidement très complexe, d'autant plus qu'il exploite habilement son concept.
Pour Eric Bress et J. Mackye Gruber, c'est une façon comme une autre d'aborder les souvenirs traumatiques de l'enfance et de l'adolescence, ces mêmes souvenirs révélant les failles du sujet et de son entourage.
Finalement, Evan Treborn est un personnage à la recherche de la perfection et de la vie idéale. Voilà une longue quête qui révélera également l'incapacité du héros à modifier correctement les trajectoires de ses douleurs personnelles, mais aussi celles de ses proches amis.
Conclusion: on ne peut pas maîtriser l'espace et le temps. Nos actes prennent aussi leur sens dans une histoire à la fois personnelle, familiale et professionnelle. De ce fait, Evan sera rapidement dépassé par ses interventions dans le passé.
Si certaines séquences ne sont pas toujours très convaincantes (par exemple, à quoi sert la scène où Evan se retrouve en prison ?), le film exploite à fond sa théorie. En vérité, L'Effet Papillon ressemble plus à un drame qu'à un film fantastique, d'autant plus que les deux cinéastes ont le mérite de se concentrer sur des personnages crédibles. Pour une fois, Ashton Kutcher tire son épingle du jeu et trouve un personnage intéressant, très éloigné de ses rôles de joli coeur habituel.
Bref, une bonne petite surprise, un peu surestimée peut-être, les notions d'espace et de temps échappant parfois à un scénario un peu trop labyrinthique.
Note: 14.5/20