Energie / Climat | le 2 novembre 2011
Présidentielle : J -171
L’élection présidentielle est, en France, un catalyseur d’énergies : la campagne commence tôt, (très tôt pour les candidats à la primaire socialiste), chaque acteur du monde politique, comme de la société civile, cherche à inscrire son sujet à l’agenda des débats.
Alors que la catastrophe de Fukushima n’est pas terminée, l’électrochoc de mars 2011 a fait bouger les lignes : la question énergétique en général et le nucléaire en particulier seront au programme de cette élection.
Ces derniers temps, le nucléaire a fait l’objet de tribunes, de passe d’armes lors des débats télévisés, de petites piques médiatiques et de déclarations du Gouvernement. Les scénarios énergétiques sont légions, de la part d’associations, de partis politiques, d’entreprises ( voir un inventaire – non exhaustif- sur le site de l’Expansion.)
Nous ne pouvons que nous réjouir de la place accordée aujourd’hui au débat sur le nucléaire. Mais aujourd’hui, ce débat qui est au cœur des négociations entre Europe Ecologie – Les Verts et le Parti socialiste, en est malheureusement devenu l’otage. Quel message ressort des dissensions entre le PS et EELV ? Que l’atome serait une obsession des écologistes. Que les socialistes ne sont pas des “écolos”. Et que le PS n’a aucun intérêt à faire évoluer sa position sur le nucléaire.
Au delà des tractations électoralistes, il est temps de faire le point : où en sont les candidats ?
Greenpeace a sillonné la France tout l’été et jusqu’à la rentrée, pour rencontrer les militants et les citoyens. Elle a été présente tout au long de la primaire. Greenpeace a échangé, face à face, mais aussi dans les commentaires des billets de blogs.
Le stress test des candidats est mis à jour en continu : Corinne Lepage et Hervé Morin, en tant que candidats potentiels y ont fait leur entrée, portant le nombre de candidats présents à 13 (!).
Corinne Lepage a rejoint le groupe des engagés, aux côtés d’Eva Joly et Philippe Poutou, tandis qu’Hervé Morin est classé parmi les rétrogrades, au premier rang desquels se trouve Nicolas Sarkozy…. N’hésitez pas à interpeller les candidats, par mail ou même sur twitter pour les pousser à se positionner ou à évoluer sur les questions de l’avenir du nucléaire en France ou de notre dépendance au pétrole.
Nous sommes à la croisée des chemins : soit nous nous entêtons dans le choix de l’atome – c’est ce que défend l’actuel président de la République ; soit nous admettons que le nucléaire sûr n’existe pas, que d’autres sources d’énergie sûres, durables et propres sont disponibles, et nous faisons le choix de sortir du nucléaire. Il n’y a pas d’entre-deux.