Les barrières à l’entrepreneuriat ont diminué, la création d’entreprise se démocratise pour de multiples raisons : la réduction du cycle de développement d’un produit ou d’un service, l’accès direct au consommateur à travers internet, un esprit créatif et indépendant jumelé à un ordinateur de mille euros peut devenir un distributeur indépendant, des besoins en fonds propres qui se chiffrent en milliers d’euros plutôt qu’en millions, l’émergence d’incubateurs et des super angels qui ont considérablement élargi les sources du capital d’amorçage. Le potentiel des start-up a augmenté d’au moins dix fois depuis le début de ce siècle…
Des aspirations nouvelles que l’on peut expliquer aussi par une conjoncture difficile et des perspectives d’embauche réduites. Le ralentissement économique aux États-Unis a eu une conséquence inattendue. Il a accéléré la création de start-up, des innovateurs qui sans emploi ou sous-employés ont beaucoup plus à gagner en démarrant leur propre entreprise. Il y a en France les mesures récemment prises par les pouvoirs publics, notamment la création du statut d’auto-entrepreneur, l’action de divers relais d’influence visant à valoriser l’esprit d’entreprenariat et la mise en avant dans les médias de très jeunes entrepreneurs. Enfin, la perspective d’être son propre patron, indissociable de l’idée de liberté...
C’est une révolution qui va remodeler les affaires telles que nous les connaissons. Plutôt que d’adopter les techniques de gestion des grandes entreprises, qui, trop souvent étouffent l’innovation, les entrepreneurs ont commencé à développer leurs propres outils de gestion. Ils bâtissent des hypothèses (leur modèle d’affaires), ensuite vérifient ces hypothèses avec les clients et utilisent des méthodologies rapides (développement agile) pour créer leur produit et leur service. Lorsque les fondateurs découvrent que leurs hypothèses sont fausses, ce qui arrive inévitablement, il n’y a pas nécessairement crise, mais une activité d’apprentissage et une occasion de changer de modèle d’affaires…
Nous regarderons cette décennie comme le début d’une révolution économique aussi importante que la révolution scientifique du 16ème siècle et la révolution industrielle au 19ème siècle. Ne sommes-nous pas au début de la révolution entrepreneuriale ? Alors plutôt que de douter sans cesse de notre capacité à innover et à créer, penchons-nous sur ces initiatives qui ne demandent qu’à exploser ! Les accompagner, les former, les faire grandir, leur apporter les moyens de leur réussite !
Développer le mécénat économique, favoriser les échanges d’expériences, les clusters, les technopoles… Assouplir le système éducatif, favoriser les contacts entre les étudiants des filières business et ceux des filières scientifiques et créatives. Ce qui exige un certain effort d’innovation en matière de pédagogie. Développer “d’autres écosystèmes” aptes à mettre les entrepreneurs en contact avec des univers totalement différents afin d’enrichir leur formation et de réfléchir à leur rôle, leur proposition de valeur, leur positionnement. Ne plus appréhender le concept d’entrepreneuriat uniquement comme une démarche de création d’entreprise, mais comme une autre façon d’agir et de penser, inciter les entrepreneurs à aller chercher l’inspiration ailleurs que dans les habituels moules à penser….
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