L’Amérique latine souhaite également rappeler, lors du G20, que la crise économique actuelle est de la responsabilité des pays développés et non des pays émergents. D’ailleurs, les pays du BRICS et l’amérique latine souhaitent une réforme des organisations internationales pour participer davantage aux prises de décisions. Durant un récent séjour en Afrique, la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a appelé au changement : « la concentration du pouvoir aux mains d’organisations multilatérales contrôlés par les pays développés est devenue obsolète. Il s’agit d’un ancien ordre mondial qui n’existe plus aujourd’hui. »
Le Mexique, qui sera en charge de l’organisation du prochain G20 en 2012 espère que le sommet de Cannes permettra de prendre des décisions utiles pour assurer la stabilité et la croissance. Le Président mexicain Felipe Calderon a affirmé hier : « c’est important d’agir aujourd’hui et de manière coordonnée afin que les marchés soient rassurés. L’agenda du G20 doit donner la priorité aux problèmes touchant les pays en voie de développement et, en particulier, à ceux de l’amérique latine. » Les pays d’amérique latine sont en majorité favorables à la taxation des transactions financières et souhaitent des mésures concrètes pour mettre fin aux spéculations boursières.
En Argentine, on tente d’anticiper d’éventuelles chutes des exportations vers les pays émergents, notamment la Chine. Hier, Cristina Kirchner a demandé à son voisin brésilien d’augmenter ses importations en provenance des pays d’amérique du sud afin de protéger la région des effets de la récession européenne.
Juan Martin Soler