Dès les premières pages, ce livre nous attache, nous prend par le coeur et on ne le lâche plus.
Deux fillettes d’une dizaine d’années font connaissance : Hannah et Suzon.
Elles habitent le même immeuble de la rue Popincourt à Paris et fréquentent la même école mais c’est bien là tout ce qu’elles ont en commun. L’une est calme, studieuse et réservée tandis que l’autre est effrontée, indisciplinée et fonctionne sur le mode d’une grenade dégoupillée.
Nous sommes tout juste à l’aube de la 2nde guerre mondiale et la vie commence à singulièrement se compliquer pour Hannah et sa famille car ils sont juifs.
A l’ombre de la barbarie, de la peur, de la lâcheté des adultes, une amitié intense et solaire va se nouer. Elle résistera même aux absences successives d’Hannah pour se cacher afin d’éviter la déportation, comme tant d’autres. Les années vont passer, les filles grandir et un jour Hannah va découvrir l’horrible vérité.
Une tendresse inouïe se dégage de ce roman mené de main de maître. On le lit d’un bout à l’autre, pris aux tripes par l’épopée de cette petite bonne femme si touchante. Et on le ferme à regret, vraiment. Comme un coup de coeur, je vous recommande ce formidable livre d’Ariane Bois.
Bonne lecture.
Pratique.
« Le monde d’Hannah » d’Ariane Bois, paru en 2011, aux Editions Robert Laffont.