Mort-vivant

Publié le 02 novembre 2011 par Lheretique

Épouvantable. Je viens de lire l'article Bombe à neutrons sur wikipedia, et, ce faisant, j'ai découvert l'existence la Walking Ghost Phase (la phrase du fantôme qui marche).

J'ai découvert que la bombe à neutrons était considérée comme une arme nucléaire tactique, et je suis ainsi revenu d'une idée reçue selon laquelle cette arme ne tuerait que le vivant laissant les infrastructures intactes. 

Ce qui est terrifiant, c'est que sa létalité repose essentiellement sur son niveau et son genre de radiations. En effet, ce n'est pas le rayonnement gamma en tant que tel qui fait le pouvoir de cette bombe mais son émission de neutrons capables de modifier les structures atomiques en éjectant les électrons de l'orbite des noyaux.

Les troupes visées deviennent d'abord un gros amas de cations (ions positifs), or, les atomes devenus des cations désagrègent ainsi les molécules dont ils sont parties prenantes.  Comme ces nucléons traversent la matière minérale sans trop de pertes, l'effet dévastateur est maximal d'autant qu'ils touchent en priorité les molécules d'eau (dont les corps humains sont consitués à 70%).

Bon, faisons dans le vocabulaire utilisé en SF bien que valide scientifiquement : en somme les troupes au sol se font canarder de rayons ionisants. On mesure ça avec l'unité appelé le sievert.

Entre 5 et 50 sievert d'exposition, la mort n'est pas immédiate : pire, après des nausées initiales, les troupes exposées vont connaître un état de bonne santé apparente pendant quelques jours, voire quelques semaines. A l'issue de cet état, la mort est inéluctable. En somme, une fois touchées, les soldats sont des morts en sursis. Des mort-vivants, quoi...

Saletés de bombes...