L'augmentation des températures mondiales pourrait dépasser le seuil " non dangereux " des 2°C dans certaines régions du monde au cours de notre vie si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter.
" Certains niveaux de changement climatique se produiront très probablement au cours de la vie de la plupart des individus vivant aujourd'hui... à moins que les émissions de gaz à effet de serre ne soient réduites de manière substantielle dans les décennies à venir " a indiqué une étude publiée par des scientifiques des universités britanniques de Reading et d'Oxford, du Centre Hadley du Met Office et de l'Université Victoria de Wellington en Nouvelle Zélande.
" De grandes parties de l'Eurasie, d'Afrique du Nord et du Canada pourraient potentiellement connaître une augmentation des températures moyennes individuelles sur cinq ans qui dépasseront le seuil des 2°C d'ici 2030, une échéance qui n'est pas si distante " indique l'étude.
Il y a deux ans, les nations industrialisées ont fixé le seuil des 2°C de réchauffement des températures comme étant la limite maximum à ne pas dépasser pour éviter un changement climatique dangereux, comprenant davantage d'inondations, des sécheresses, et l'augmentation du niveau des mers. Certains experts considèrent qu'une limite de 1,5°C serait même plus sûre.
Les scientifiques sont par ailleurs largement d'accord pour dire que les promesses mondiales faites jusqu'à présent en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas suffisantes pour éviter un changement climatique " dangereux ".
L'étude publiée dans le journal Nature montre que la plupart des terres en surface du monde devraient connaître une moyenne des températures sur cinq ans dépassant de 2°C ou plus les niveaux préindustriels d'ici 2060. Si les émissions étaient réduites de façon substantielle, le seuil des 2°C pourrait être retardé de plusieurs décennies, d'après l'étude.
Cependant, même si l'augmentation des températures mondiales ne dépassait pas 2°C, certaines régions n'éviteront pas un réchauffement et la probabilité d'occurrence de phénomènes climatiques extrêmes restera élevée.
Une autre étude, publiée par les scientifiques de l'Institut pour la Science Atmosphérique et Climatique de Zurich, l'Institut Posdtam pour la Recherche sur l'Impact Climatique, et le Centre Hadley du Met Office, indique qu'il sera difficile de limiter l'augmentation des températures à 2°C.
Pour atteindre une probabilité supérieure à 66% de limiter l'augmentation des températures à 2°C, les émissions mondiales devront atteindre un pic en 2020 et diminuer d'environ 44 gigatonnes d'équivalent carbone d'ici 2020.
" Sans un engagement ferme visant à mettre en place les mécanismes pour permettre un pic des émissions mondiales suivi de réductions importants, il y a un risque significatif que l'objectif des 2°C, adoptés par tant de nations, soit déjà hors de portée " indique ainsi l'étude.
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