On voit actuellement les pays se chicaner la propriété du 7 milliardième humain sur la planète. Plus besoin de dire que tout est relatif, c’est relatif ! Dans les dernières semaines, Jo et moi avons fait le tour de plusieurs orphelinats. 30 places, 50, 100, 400 … Le tremblement de terre a bien évidemment fait exploser le nombre d’enfants ‘séparés de leurs parents’, mais la quantité d’enfants abandonnés par la vie est effarante. Je n’ai pas trouvé de chiffres officiels, il y a de ces réalités qui ne comptabilisent pas. Dans l’appellation ‘séparés de leurs parents’ (appellation proposée par l’UNESCO), il y a tout ce que vous pouvez imaginez. De maman et papa restés sous les décombres de la maison, en passant par ceux qui amènent leurs enfants de tout âge dans un ‘orphelinat’ en disant ne plus être en mesure d’en prendre soin, les enfants abandonnés devant la porte de ces mêmes orphelinats ou encore ceux laissé à l’abandon n’importe où (votre imagination n’est même pas assez grande). Pour gérer ce fléau, on trouve bien évidemment de tout. Des ‘véreux’ qui profitent de la générosité coupable des gens riches d’ailleurs pour empocher le pactol et donner aux enfants ‘séparés de leurs parents’ des conditions sous-humaines. Des organisations ‘caritatives’ qui prennent bien soins des enfants malgré des ressources limitées, l’amour déborde de toutes les fissures de leur organisation. Des organisations plus performantes qui prennent bien soins des enfants, comme on prend bien soin d’un produit qu’on aura à écouler sur un marché de futurs parents qui manquent d’amour et d’attention à déployer. Des parents sans moyen qui, poussé par je ne sais quel désespoir, en arrive à la conclusion que leur enfant sera mieux sans eux ! Plus souvent des femmes bien évidement, les hommes ayant évité depuis longtemps les nécessités relatives à ce choix. Je ne sais plus quoi en penser. Et à ceux qui me disent le plus simplement du monde "ha moi, je suis contre les orphelinats", je leur réponds que moi, je suis contre les imbéciles. Malheureusement, je rencontre tous les jours des imbéciles, pas moyen de s’en débarrasser. Je dois vivre avec.