Eva Joly, candidate d’EELV à la présidentielle, a estimé vendredi qu’il n’y aurait « pas de crise » en Italie ou en Grèce si on y recouvrait correctement l’impôt, jugeant qu’il fallait véritablement s’attaquer à la fraude fiscale. | Yoshikazu Tsuno
Eva Joly, candidate d’EELV à la présidentielle, a estimé vendredi qu’il n’y aurait « pas de crise » en Italie ou en Grèce si on y recouvrait correctement l’impôt, jugeant qu’il fallait véritablement s’attaquer à la fraude fiscale.« On ne s’attaque pas au véritable problème de l’Europe, c’est-à-dire la concurrence fiscale qui y règne », a dit la député européenne sur France 2.
Pour l’ex-magistrate anti-corruption, « il n’y aurait pas de crise en Italie si l’Italie recouvrait l’impôt.
Les riches italiens ne payent pas d’impôts et on estime que la fraude fiscale italienne est de 120 milliards par an. C’est la même chose pour la Grèce ».
Revenant sur l’intervention de Nicolas Sarkozy à la télévision la veille, elle a répété qu’ »il n’y avait rien là-dedans pour rassurer les Français, rien pour l’emploi, rien pour l’Europe, rien pour l’environnement ».
« Il a rejeté la responsabilité de la crise au passé », en « remontant très loin, aux socialistes et aux 35 heures », et il n’a « pas eu un mot sur cette crise qui n’est pas une catastrophe naturelle mais une crise de l’ultra-libéralisme », a-t-elle déploré, dénonçant ses « remèdes » qui conduisent à « sacrifier notre modèle social ».
Il fait « revenir à un niveau d’imposition comme nous l’avions en 2000 et je veux protéger les services publics, arrêter le massacre pour l’école, la justice et les hôpitaux », a ajouté la candidate.
Quant au retour à la retraite à 60 ans qu’elle propose, elle a estimé qu’avec « la simple catastrophe Dexia » qui va « coûter 10 milliards d’euros aux fonds publics », « nous pouvons financer 10 années de retraite à 60 ans ».
Pour Mme Joly qui veut une fiscalité écologique et supprimer les niches fiscales, « il faut réduire l’endettement en augmentant les recettes » mais « sans alourdir la fiscalité des classes moyennes ».