Rien n’a été décidé pour interdire les paradis fiscaux, aller vers une harmonisation fiscale, créer un Trésor Européen, renforcer le fédéralisme européen ;
Rien n’a été décidé pour rompre avec un système qui continue à spéculer sur les dettes souveraines, interdire les CDS, les ventes à découvert et les ventes sur les marchés de gré à gré.»
Ce qui frappe dans les choix répétés des dirigeants européens c’est leur myopie, leur hypocrisie, leur veulerie. Les banques privées, si elles renoncent à une part de leurs créances sur l’Etat Grec, seront en contrepartie recapitalisées à grand flots d’argent public, sans qu’aucune réforme du système financier et bancaire n’ait été mise en place et après que les banques aient annoncé de confortables profits et de juteux bonus. La contrepartie du FESF à 1000 milliards d’euros est la mise en place des politiques d’ajustement structurelles, c’est-à-dire l’austérité dans les pays qu’il aiderait et la vente à la découpe de l’Europe à la Chine alors même que nous devrions protéger l’Europe en instituant une préférence sociale et environnementale aux frontières de l’Union. Alors que l’Europe s’enfonce dans une crise durable, les dirigeants européens jouent l’avenir du peuple européen à qui perd gagne. On applique à l’Italie la même recette qu’à la Grèce, alors que nous savons que cela conduit à un échec. La stratégie suicidaire, de l’austérité est une impasse qui amène inéluctablement à la récession. Les solutions évoquées par les dirigeants européens ne sont ni à la hauteur pour arrêter la spéculation sur la dette souveraine, ni à la hauteur pour relancer l’Europe. »