Il n'a vu en moi qu'une femme devant être tabassée

Une journaliste de la radio affirme avoir été agressée par un entrepreneur à Oran "Il n'a vu en moi qu'une femme devant être tabassée"

La correspondante de la Chaîne III de la Radio nationale à Oran, Aïcha Saïdi, a été victime d'une brutale agression au moment où elle réalisait un reportage sur un centre culturel toujours en chantier. « L'entrepreneur qui m'a agressée n'avait vu en moi qu'une femme devant être tabassée», indique?t?elle ce mardi 1^er novembre, la voix saccadée, dans une déclaration à TSA.Dimanche, vers 13 heures, M^me Saïdi s'était rendue sur le chantier du centre culturel de l'APC d'Oran (ex?Prisunic), au boulevard Émir Abdelkader, afin de réaliser un reportage à la veille de l’inauguration prévue pour le 1^er novembre. « J'ai accédé au chantier. Je n'avais trouvé au début que les ouvriers. Au moment de sortir, un homme m'a interpellée d'une manière violente. C'était l'entrepreneur. Il avait commencé à crier. À peine lui ai?je demandé pourquoi il avait réagi ainsi qu'il a commencé à me tabasser tout en m'injuriant. Il m'a même traitée de pute », raconte Aïcha Saïdi.Elle assure avoir eu peur pour sa vie. Elle n’a dû son "salut" qu'à l'intervention d'un travailleur qui s’était interposé entre elle et son agresseur. Elle s’est rendue tout de suite après au centre médical le plus proche. « On m'a fait un certificat de contestation. J'ai par la suite déposé plainte au commissariat », précise?t?elle.Quand les policiers l'ont accompagnée pour identifier l'agresseur, ce dernier aurait reconnu les faits. « Je n'arrive pas à expliquer cet acte de lâcheté. J'interpelle notre corporation parce que je suis aussi militante pour les droits des femmes », ajoute?t?elle. Aïcha Saïdi dit avoir transmis un courrier à la direction de la radio. Elle tient également à interpeller le ministre de la Communication. « Il avait affirmé vouloir protéger les journalistes, je voudrais bien savoir de quelle protection il s'agit », souligne?t?elle.