« Finalement, pour la droite, c’est un peu Halloween, en ce moment, non ? »
La droite et les libéraux de tous poils montrent donc leur vrai visage, comme je l’avais prévu en écrivant ce billet, dès que j’ai eu connaissance de cette étonnante et réjouissante décision (pour un démocrate en tous cas) de Papandréou de procéder à un référendum. En fait, pour tout dire, j’espérais secrètement que nous n’aurions finalement peut-être pas la droite la plus bête du monde, et que ces gens là se montreraient plus intelligents en sachant dissimuler leur déception… Tant de travail pour en arriver là, forcément, ça fait de la peine…
Mais tel ne fut pas le cas. Ils sont tombés dans le piège. Ce qui nous rend les dedroite encore plus lamentables. C’est dommage, certains me semblaient avoir de la tenue. Mais là, cracher sur le peuple et la démocratie avec autant de suffisance et d’arrogance (ainsi, mettre celui-ci à la tête de la BCE, n’est-ce pas dire tout le mépris que l’on a pour les trois quarts de l’humanité?), regretter ouvertement qu’il y ait un référendum, se dire consterné par cette décision, comme Sarkozy qui voit son petit prestige personnel émoussé (il ne peut plus se poser en petit père sauveur des peuples), parler du suicide grec, simplement parce que l’on ne mesure pas le climat intérieur et la position des forces en présence, ou que certains enjeux ou réflexions stratégiques nous échappent, c’est vraiment pas bien, non…
Mais moi je dis : tel est pris qui croyait prendre.
Mais ne crions pas victoire trop vite pour les peuples d’Europe. Ils se sont déjà faits avoir une (deux, trois..) fois, pour certains. Espérons que ce ne sera pas l’antépénultième, en Grèce cette fois. Car des incertitudes sont là, dont celle de Babelouest, dont je voudrais me faire ici l’écho, bien qu’il l’ait déjà exprimée en commentaire :
« Aux dernières nouvelles, une députée du PASOK (le PS grec) a démissionné, ce qui ramène la majorité parlementaire à 152 voix sur 300. D’autres parlementaires « influents » veulent obliger Papandréou à démissionner, et organiser des élections anticipées. Selon des sources journalistiques à Bruxelles, le gouvernement serait sur le point de tomber « dans les heures ou les jours qui viennent ».
Sauf que s’il s’agit d’élections, les manipulations sont bien plus faciles que sur un référendum. Il suffit que les partis écartent de leurs rangs des candidats qui refusent la doxa libérale et la dictature des banques.
Il faut que Papandréou tienne ! »
Oui… et que la France (et les autres..) respecte le choix des grecs. C’est pas gagné.
Sur ce, je vous laisse à vos méditations… Moi, je file chez Christiane. Le Partageux m’attend.