[Critique Ciné] DRIVE, un thriller taché de sang qui nous transporte en apesanteur

Le bouche à oreille à fait que je suis allé voir Drive la semaine dernière. Je savais à quoi m’attendre, certain l’ont qualifié de chef-d’oeuvre, le film de Nicolas Winding Refn a tout d’abord remporté le prix de la mise en scène à Cannes, c’est à partir de la qu’il a fait parler de lui.

En 3 semaines il a déjà accumulé 1.044 343 entrées, plus qu’une réussite ! Il est talonné de près par Bienvenue à bord qui culmine à 1 079 429 entrées pour sa 3ème semaine également, mais celui qui déferle tout sur son passage c’est Polisse le film de Maïwenn avec 636 355 entrées pour sa 1ère semaine. Et Intouchables n’est pas encore en salle…

Drive est avant tout une adaptation du roman éponyme de James Sallis et c’est Hossein Amini qui s’est chargé de le scénariser, il cite: « La principale difficulté était que le livre ne suit pas réellement une histoire linéaire. Il multiplie les flash-backs et fait constamment des sauts dans le temps. C’est un choix de structure très intéressant pour un livre, mais difficile à appliquer à un film grand public. »

Est-ce vraiment un bon film, comme on le laisse entendre ?

© Le Pacte

Synopsis:

Un jeune homme solitaire, « The Driver », conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant – et au volant, il est le meilleur !
Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet.
C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.
Lorsque le mari d’Irene sort de prison et se retrouve enrôlé de force dans un braquage pour s’acquitter d’une dette, il décide pourtant de lui venir en aide. L’expédition tourne mal…
Doublé par ses commanditaires, et obsédé par les risques qui pèsent sur Irene, il n’a dès lors pas d’autre alternative que de les traquer un à un…

Dès le départ vous êtes transporté par une Bande Originale envoutante, musique des années 80 qui colle parfaitement au style du film et également à la voiture du héros principal, une Chevy Malibu de 1973.  La BO est d’ailleurs disponible dans toutes les bonnes crémeries dont iTunes et Amazon. Si il ne fallait retenir que 3 musiques, ce serait les 3 premières à savoir:

• 01. Kavinsky & Lovefoxxx – Nightcall
• 02. Desire – Under Your Spell
• 03. College – A Real Hero (feat. Electric Youth)

Ryan Gosling (Les Marches du Pouvoir de George Clooney) tient à lui tout seul le rôle principal du film, quand on sait qu’au départ c’est Hugh Jackman qui était présagé pour ce rôle titre, on ne peut que se réjouir. Ryan est pas si connu que ça à Hollywood, enfin je parle pour moi, et j’ai étais totalement subjugué par son personnage à l’écran. Son regard, son style (quand on sait que plus de treize vestes ont été utilisées), les moments de silence ou il mâchouille son cure-dent ou sa transformation dans cet excès de violence qui transforme ce film et ce personnage dont on ne se doute pas d’une seule seconde comment il va se comporter.. Un zeste de cinéma sud-coréen, une certaine violence à quelques moments dans le film, les scènes sont courtes mais renversent totalement la situation du départ (Ryan et Blanche dans le motel) On pourrait s’attendre à un film de bagnole comme Fast & Furious mais qui ne l’est pas du tout, c’est d’ailleurs à ce niveau qu’une américaine à porté plainte pour « publicité mensongère », rien que ça…

© Le Pacte

Carey Mulligan joue quand à elle le rôle d’Irène, la voisine que Driver va rencontrer lors qu’il arrive dans son nouveau quartier (Et oui il voyage beaucoup, vous allez le comprendre dans le film). Elle joue un rôle très important aussi dans ce film, son mari étant en prison elle trouve en la personne de Drive quelqu’un pour se distraire et pour l’aider dans les tâches quotidiennes. Dès le retour de Standard les choses s’enveniment , ce dernier doit rembourser en partie la protection qu’il a eu lors de son passage en prison, mais ça ne va pas se passer correctement, je ne vous raconte pas la suite…

© Le Pacte

Vous allez également retrouver à l’écran Ron Perlman (Conan, Le dernier des templiers) dans le rôle de Nino, Albert Brooks jouant Bernie Rose mais aussi, Bryan Cranston (Shannon) et Christina Hendricks (Blanche) si vous avez bonne mémoire que vous retrouverez respectivement dans leurs séries télévisées Breaking Bad et Mad Men.

Au final, le scénario de Drive ne casse pas des briques (le budget du film s’élève à 13 000 000 $ et il a déjà gagné plus de 3 fois son montant initial), on fait dans la simplicité, mais c’est justement ce qu’on recherche, un film bien scénarisé qui ne part pas dans tous les sens et/ou avec un florilège d’effets spéciaux sur fonds verts, Nicolas Winding Refn réalise ce film avec une main de maître,et je termine par une critique de Chronic’art.com en disant que la réussite de l’action ne tient pas à la surenchère en elle-même, mais aux forces qui la contrebalancent.

Allez plus que quelques mois à attendre pour la sortie en Blu-ray ! Vous pouvez déjà effectuer votre pré-commande sur Amazon, il y a juste la date de sortie qui doit être validée :-)

Je vous laisse regarder la bande annonce du film et quelques musiques du film pour vous mettre dans l’ambiance…

DRIVE – Bande-Annonce HD (VOST) par wildsidecats

Si vous sensible au titre de College présenté ci-dessous, en voici un autre de 2007, Teenage Color