Une cinquantaine de personnes, parents, élus, enseignants et
adhérents d'associations bretonnantes se sont retrouvées, mardi, à la
salle des fêtes, pour une conférence-débat organisée par l'association
Bod Kelenn.
Invité par l'association qui défend la langue
bretonne, le professeur, Gilbert Dalgalian, spécialiste du bilinguisme,
explique : « Si on perd la diversité de la langue, qui compte
aujourd'hui de 6 000 à 7 000 langues dans le monde, tout comme pour la
biodiversité pour la nature, l'espèce humaine va à sa perte ! ».
Selon
lui, le nombre de locuteurs en breton (ceux qui parlent la langue) est
en chute libre. Les 15 000 élèves bilingues que compte la région ne
remplacent pas la perte des 20 000 locuteurs anciens.
Se réapproprier le patrimoine
Léna
Louarn, vice-présidente du conseil régional et en charge de l'Office de
la langue bretonne, a salué le travail effectué par l'association Bod
Kellen. « Le bilinguisme est une ouverture vers les autres
», précise-t-elle. Mais, face au constat concernant le déclin de la
langue et particulièrement dans le Pays du roi Morvan, c'est à la
population de se réapproprier ce patrimoine. Pour ce faire, l'Office de
la langue bretonne soutient les actions, comme celles menées par Bod
Kelenn, qui visent à transmettre et à redonner envie de pratiquer la
langue. Au programme : cours pour adulte, stages intensifs en immersion
et bien entendu, développement de la filière d'enseignement en breton.
Dimanche
20 novembre, à partir de 14 h 30, à la salle des fêtes du Saint,
après-midi festif autour du breton. Au programme : un spectacle de
magie (NDLR : par Eflamm, magicien enchanteur) , un fest-deiz, un atelier conte ou encore une initiation à la
langue bretonne à l'intention des parents.
Source : Ouest-France 29/10/2011