L'information délivrée par les médias dominants a dernièrement fait l'objet d'un billet ici. Au-delà des désaccords idéologiques, c'est le traitement même de l'information et l'absence de pluralisme qui posent problème, en particulier dans les journaux télévisés.
Encore aujourd'hui, la télévision demeure le média qui influence le plus l'opinion publique, même si un phénomène de rejet peut parfois intervenir quand les citoyens s'emparent eux-mêmes de l'information pour débattre comme en 2005 lors du référendum sur le TCE.
Traiter systématiquement un ou deux faits divers par JT, choisir le côté événementiel et spectaculaire sur l'analyse, ou faire intervenir toujours les mêmes "experts" pour éclairer une décision "économique", tout cela participe à la manipulation de l'opinion publique.
De sorte que c'est la représentation du monde qui est déformée... Les chômeurs sont devenus des profiteurs et des assistés, et les classes privilégiées des victimes du système qu'il faut protéger avec un bouclier fiscal ! Un climat d'insécurité est censé régner sur tout le territoire alors que la société n'a jamais autant été fliquée et pacifiée... Et parmi les autres fadaises, il n'y a que le PS à gauche...
La manipulation de l'opinion publique monte d'un cran avec les interviews systématiques des représentants du PS pour commenter la politique gouvernementale dans les JT...
What else ?
Les documents, ci-dessus, réalisés d'après les chiffres délivrés par JL Mélenchon dans Antenne et consort, montrent combien les médias ne respectent pas le rapport de force politique à gauche. Il apparaît une surexposition médiatique du PS, et dans une moindre mesure EELV qui déforme la réalité de la gauche pour les médias dominants !
Ainsi, au soir de l'accord européen, aucun représentant du Front de gauche n'a été interviewé par les plus grandes chaînes télévisées ! La seule force de gauche, opposée à la troïka néo-libérale (commission européenne-BCE-FMI), qui avait annoncé depuis des années la catastrophe actuelle dans la zone euro, n'a donc pas pu commenter le plan de "sauvetage" de la zone euro devant des millions télespectateurs.
Le Front de gauche subit la censure médiatique, ses représentants ne sont guère invités dans les émissions politiques, et encore moins sollicités pour intervenir dans les JT. pour info, depuis le premier semestre, le temps d'antenne du front de gauche tend à se réduire !
A ces chiffres incontestables, n'oublions pas des données subjectives relatives au traitement médiatique particulier du front de gauche...
A la différence des représentants des autres forces politiques, Front national inclus, le candidat du Front de gauche est l'objet de polémiques montées de toutes pièces comme celles avec l'étudiant en journalisme ou le militant à la fête de l'Huma, et récemment avec le "journaliste" des Inrocks, soit des manipulations médiatiques visant à discréditer et à brouiller le message politique du Front de gauche,
Décidément, s'opposer à l'oligarchie et à son système néo-libéral ne plaît pas aux médias dominants...