Alpha & Omega, Tome 2 : Terrain de chasse de Patricia BRIGGS

Publié le 01 novembre 2011 par Melisende
Alpha & Omega, Tome 2 :
Terrain de chasse

de
Patricia BRIGGS
(Lecture Commune avec Tsuki)
Milady,
2011, p. 346
Première Publication : 2009
Pour l'acheter : Alpha & omega, tome 2
Patricia Briggs menait une vie parfaitement ordinaire jusqu'à ce qu'elle apprenne à lire. A partir de ce moment-là, ses après-midi se déroulèrent à dos de dragon ou à la recherche d'épées magiques, quand ce n'était pas à cheval dans les Rocheuses. Diplômée en histoire et en allemand, elle est professeur et auteur. Elle vit avec sa famille dans le Nord-Ouest Pacifique, où elle travaille à la suite des aventures de Mercy Thompson.
La Série Mercy Thompson :
Tome 1 -   Tome 2 -   Tome 3 -   Tome 4
La Série Alpha & Omega :
Tome 0 -   Tome 1

nna et Charles viennent d'être réquisitionnés pour assister à un sommet, afin de présenter la proposition de Bran : faire en sorte que les loups finissent par révéler leur existence aux humains. Mais l'Alpha le plus redouté d'Europe, la bête du Gévaudan, est tout à fait contre ce projet... rien d'étonnant. Mais manifestement il n est pas le seul. Car, quand Anna est attaquée par des vampires qui usent de la magie de la meute, Charles et elle doivent unir leurs forces pour traquer celui qui est derrière tout cela...


ouvenez-vous, j’ai lu le tome précédent il y a quelques semaines en compagnie de Tsuki, et comme on ne change pas une équipe qui gagne, on a remis ça avec le second opus. J’en profite pour remercier à nouveau Sara qui est celle qui m’a offert ce titre et qui, depuis, n’a même pas réussi à le trouver pour elle !
Après ce second tome (troisième en fait, si on compte l’introduction avec le tome 0), je peux définitivement annoncer que je préfère l’autre cycle de Patricia Briggs : Mercy Thompson. Alpha & Omega reste une saga sympathique mais j’accroche moins. Peut-être ai-je également fait une sorte d’overdose avec la littérature du genre… S’il y a d’autres tomes je les lirai, évidemment, mais je n’en fais pas non plus une priorité.
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Le point de départ de l’intrigue est le projet de Bran - le Marrock des Etats-Unis - de révéler au monde entier l’existence des loups-garous (les faes ayant fait leur coming-out 30 ans plus tôt). Avant de faire cette annonce, il doit réunir les loups-garous de la planète à Seattle, pour mener une petite réunion et connaître leur avis sur la question. C’est finalement son fils Charles accompagné de sa nouvelle compagne Anna, qui se rend sur place pour parlementer avec les autres représentants de l’espèce : Angus l’alpha du coin, Arthur l’anglais qui s’imagine être la réincarnation du grand Roi Arthur, les espagnols, les russes, les italiens et… Chastel, le dangereux loup-garou français plus connu sous le surnom de Bête du Gévaudan. Pour arbitrer la réunion, Bran a fait appel à une puissante fae qui se veut neutre : Dana. Evidemment, rien ne se passe comme prévu : Anna subit une tentative d’enlèvement par des vampires, la compagne d’un des loups se fait assassiner… bref, c’est le « merdier ». Au milieu de la tempête, Anna a toujours du mal à se laisser aller avec Charles qui lui, peine à contrôler son loup en présence de sa compagne !
J’avoue que j’ai eu un peu de mal à savoir où on allait. On suppute (que c’est moche ce mot…) que les problèmes sont liés à la future annonce souhaitée par Bran et pourtant, le sujet est vite relégué au second plan. Anna, inconnue de tous un mois plus tôt, devient la femme à abattre. Je veux bien qu’étant dorénavant la compagne de Charles, le célèbre fils du Marrock, elle ait fait un bon dans le hit parade et elle est qui plus est un omega… mais la pauvre, tout lui tombe dessus… un aimant à problèmes ! Mais évidemment, comme elle est un super omega, inutile de vous cacher qu’elle réussit tout haut la main (ou presque) ! Bien sûr, Patricia Briggs atténue un peu ce côté super héroïne en insistant sur le côté méfiant et plein de doutes d’Anna, mais quand même, ça reste un peu too much pour moi.
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Si je peux reconnaître que l’auteure a eu de bonnes idées dans ce tome en insérant des légendes européennes dans le monde des loups-garous - ce qui est bien pensé -, je suis en revanche déçue par leur exploitation. L’histoire de la Bête du Gévaudan par exemple, était intéressant, surtout mise en lien avec l’univers lupin ; mais c’est à peine esquissé et bien vite oublié. C’est trop rapide, comme le dénouement d’ailleurs… deux pages et hop, le gros méchant est tué et tout rentre dans l’ordre on peut aller se coucher. Un peu décevant, quand même (surtout pour un livre qui compte plus de 300 pages…).
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Comme je l’ai déjà signalé précédemment, j’ai un peu de mal avec les héros de ce cycle, Anna notamment. Je n’arrive pas à l’apprivoiser, la comprendre, avoir de l’empathie pour elle. C’est une héroïne sympathique, mais vraiment sans plus (contrairement à ma copine Mercy Thompson). Charles quant à lui, tient la place du beau ténébreux. Oui, je le concède, mais moi, il me fait plus flipper qu’autre chose ! Pourtant, comme Adam (alpha voisin de Mercy Thompson dans l‘autre cycle de Patricia Briggs), il a ce côté protecteur et attentionné qui peut faire craquer les lectrices… mais pour une fois, mon cœur d’artichaut n’est pas sensible au charme amérindien du loup, dommage ! Et je ne m’explique pas vraiment pourquoi… il y a une barrière que je n’arrive pas à franchir.
Les autres figures de ce tome sont nombreux, mais assez peu développées finalement ou en tout cas, elles n’ont pas eu de prise sur moi. Il y a du potentiel, c’est évident, mais il faut croire que je suis passée à côté.
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Je ne sais pas si le traducteur a changé ou si j’étais simplement plus réveillée lors de cette lecture, mais j’ai eu moins de problèmes de compréhension qu’avec le tome précédent. Le point de vue omniscient est peut-être mieux maitrisé, la traduction plus travaillée… je ne sais pas. Mais en tout cas, j’ai rarement confondu les personnages et c’est un soulagement parce que dans le tome précédent, les « il » qui pouvaient désigner n’importe quelle figure masculine d’une scène… Bof. Quand il s’agit d’une bagarre entre dix loups, je ne vous explique pas la galère pour comprendre qui fait/dit quoi ! Heureusement, le problème a été réglé dans ce second tome, ouf !
Pour le reste, côte rythme c’est plutôt bon, sauf la fin, trop rapide comme je le disais plus haut. Descriptions et dialogues sont agréables ; j’apprécie particulièrement la retenue d’Anna (comme celle de Mercy d’ailleurs) qui ne jure pas comme un charretier, contrairement à d’autres héroïnes dans les livres du genre. Bref, comme la plupart du temps avec Patricia Briggs, ça se lit vite et bien.
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Je me rends compte que je suis un peu sèche et pourtant, j’ai passé un bon moment avec ce second tome que j’ai lu relativement vite et bien. Je suis moins fan d’Alpha & Omega que de Mercy Thompson mais ça reste une saga de plutôt bonne qualité dans l’univers de la bit-lit. Encore merci à Sara pour le cadeau !
Les Petits [ + ] : L’univers des loups-garous s’étend au monde entier, Patricia Briggs pense à tout et maîtrise sa « mythologie ». Intégrer d’anciennes légendes européennes au monde des loups-garous est bien pensé et très intéressant. Je ne l’ai pas dit plus haut mais la relation Anna/Charles est forte et touchante. Comme la plupart du temps avec Patricia Briggs, c’est agréable à lire.
Les Petits [ - ] :Dommage que les légendes européennes ne soient pas plus exploitées. Je ne parviens pas à m’attacher plus que ça à Anna et Charles. Une fin un peu rapide et un peu trop facile. L'Avis de Tsuki !