De retour à Milan dans la nuit de samedi à dimanche après le déplacement à Rome, les Rossoneri sont repartis lundi à 14h pour 2h30 de vol vers une destination froide et un décalage horaire de 2h (merci NostagliaMarco). Et tout cela avec un moral atteint par le problème sérieux que Cassano a rencontré. Ici, on n’est pas du genre à sortir les violons pour chaque anniversaire de joueur ou petits bobos. On entre aussi rarement dans la vie privée des joueurs parce que ça ne nous intéresse pas. On préfère parler de foot et si possible, football actuel (même si avec certains de nos joueurs, c’est pas toujours facile). Cependant, ce qui arrive à Cassano ne peut pas être ignoré. On n’est pas médecins donc on n’entre pas dans les diagnostics et hypothèses, on ne peut qu’observer la situation et espérer un bon rétablissement. Malheureusement, on ne parle même plus de ménisques ou ligaments, on parle d’un mal invisible qu’on n’arrive pas à comprendre et qui nous inquièterait terriblement si cela touchait un proche. Des symptômes graves comme la perte de la parole, de la vue… maintenant cela va déjà mieux, il est hors de danger et on en est tous soulagé mais son futur est incertain : sa carrière est à risque.
Personnellement, je n’ai jamais vraiment apprécié l’homme Cassano (au contraire) et pas vraiment non plus le footballeur. Il a un sale caractère, il a insulté un homme âgé et respectable, il a combiné toutes sortes de mauvais gestes et méprise pratiquement les tifosi. Petite anecdote lors Italie – Irlande le 7 juin 2011 : un ami est allé devant l’hôtel qui accueillait la Nazionale et a vu par une fenêtre que plusieurs Azzurri jouaient aux cartes, dont Cassano. Il a frappé à la fenêtre pour avoir un signe des joueurs mais Cassano a envoyé un signe de la main assez méprisant pour lui signifier de s’en aller (pas facile d’exprimer par écrit ce geste). A l’aéroport, il est plus du genre à regarder droit devant et ignorer complètement les tifosi (idem pour Gattuso que j’avais vu de près en 2006) comme s’ils n’existaient pas. Plus récemment, il a insulté un journaliste présent à Coverciano. Bref, c’est le style de comportements que je ne supporte pas. Mais là, je commençais à l’apprécier un peu plus parce que je l’ai vu se battre pour Milan et il devient un peu plus humain. Maintenant, je ne pense plus à ça ni à l’équipe, je pense à l’homme, père de famille qui est inquiet parce qu’il se bat contre un ennemi invisible. On peut être optimiste, cynique ou jemenfoutiste mais le moment reste délicat. Cassano est un personnage particulier, on l’aime ou on ne le supporte pas. Mais tous, on espère le revoir bientôt sur un terrain de foot là où il s’exprime le mieux et est capable de réaliser des gestes de génie.
Ce soir, Milan affronte Bate Borisov, l’équipe ne peut pas se laisser distraire. Mieux, elle doit se battre et gagner pour Cassano. Un match nul suffirait pour se qualifier mais obligerait les Rossoneri de battre Barcelone pour obtenir la première place du groupe. Cependant, la qualification est ce qui est de plus important car l’équipe pourrait se concentrer sur sa remontée en championnat sans penser à l’Europe jusqu’en février. Après la frayeur lors du tirage au sort, ce groupe de Champions League s’est révélé être assez simple. Milan a même eu plus facile que prévu, surtout grâce au très bon match nul arraché au Camp Nou. La première place du groupe n’est pas un miracle mais pour cela, les Rossoneri doivent commencer par gagner ce match contre Bate Borisov. Ce ne sera pas simple contre une équipe qui a perdu un seul match à (contre Barcelone) lors des 22 derniers disputés à domicile. Les conditions sont toujours les mêmes : il faut affronter l’adversaire avec la bonne mentalité : concentration et détermination, peu importe l’adversaire Milan doit donner le maximum pour éviter les mauvaises surprises. Il y a deux semaines, les Rossoneri ont laissé trop d’espace à Bate Borisov et auraient pu vivre une très mauvaise soirée (demandez à Van Bommel pour plus d’infos). La situation médicale de Milan n’est pas catastrophique mais pas idéale non plus, surtout en attaque avec les absences de Pato et Cassano (Ganz a dû être convoqué, le fils, pas le père). Au milieu, Van Bommel a un petit problème à la cheville mais Seedorf est de retour. En conférence de presse, Allegri a annoncé Abbiati, Ambrosini, Abate, Nesta, Boateng, Robinho et Ibrahimovic titulaires, avec Seedorf, Nocerino et Aquilani qui se disputent les deux places restantes au milieu. En défense, en plus de Thiago Silva, Allegri hésite entre Zambrotta et Taiwo. Peu importe la formation, il y a un seul impératif : pas de distraction et pas de mauvaise blague parce que c’est un match qui semble facile mais ne l’est pas. L’équipe ne peut donc pas se permettre de se compliquer la vie et repousser le discours de la qualification. L’occasion de se qualifier si rapidement est trop belle pour ne pas en profiter.
Forza Milan
Forza Cassano
Article rédigé par admin
Nombre de lecture(s) : 1 148