Aujourd'hui, c'est la fête de tous les Saints qui témoigne de l'espérance chrétienne face à la mort.
La fête de la Toussaint fut instituée sur l'ordre de l'empereur Louis le Pieux sur le territoire carolingien en 835. L'innovation se fit sur le conseil du pape Grégoire IV dont le désir était de supprimer un ancien usage celte encore ouvertement pratiqué à cette époque, célébrant les morts.
Pour l'Eglise catholique, la Toussaint n'est pas autre chose que la fête de Tous les Saints, c'est-à-dire de la Communauté des vivants et des morts. Le Jour des Morts (le 2 novembre) ne doit pas être confondu avec la Toussaint (le premier novembre) qui est une fête joyeuse. Elle marque le rassemblement de ceux qui sont et de ceux qui ne sont plus, dans l'espérance qu'à la fin des temps, les retrouvailles seront définitives.
Jacques de Voragine, dans la Légende dorée, donne quatre raisons à la création par l’église catholique de la fête de la Toussaint, fixée au 1er novembre, date du commencement de l’année du temps des Celtes :
« La fête de la Toussaint a été instituée pour quatre objets :
en premier lieu, pour commémorer la consécration d'un temple,
en second lieu pour suppléer à des omissions;
en troisième lieu pour expier nos négligences,
en quatrième lieu pour nous faciliter l'accomplissement de nos vœux. »
Il fait ainsi allusion au Panthéon, magnifique temple de Rome dédié à tous les dieux, transformé en église Sainte Marie des Saints martyrs, et explique que certains saints pourraient avoir échappé à leur célébration, puis que les prières des vivants peuvent raccourcir le temps d’attente des âmes momentanément laissées dans le Purgatoire, cet espace intermédiaire entre Enfer et Paradis, dont la notion disparaîtra dans le dogme catholique après le concile Vatican II.
Que soient ainsi célébrés tous les saints du paradis, ceux que nous connaissons et ceux que nous ne connaissons pas ...