De Saïan Supa Crew à sa carrière solo, Sir Samuel nous en dit un peu plus sur son nouvel album, Gallery .
Sir Samuel, après écoute de votre nouvel album Gallery, premier constat : une plus grande ouverture musicale se fait sentir. En effet, votre premier opus Vizé Pli O avait plus de sonorités caribéennes.
« Vizé pli Ô » faisait un zoom, un hommage sur ma double culture : antillais né en France…L’ouverture était déjà bien présente, surfant entre dancehall, reggae et hip hop. Dans « Gallery », l’ingrédient nouveau est le petit hommage que je fais à la pop et au top 50, à travers les titres « Sécher tes larmes », « Jamais ça » ou « Harmony ».
Pourquoi cet éclectisme très marqué sur cet album ? Avez-vous ressenti une volonté d’être plus libre musicalement ? Moins catalogué?
Je pense que j’avais déjà ce gout pour l’éclectisme depuis le Saïan. Cela passait par la bossa, le zouk, grâce aux divers univers de chacun. J’ai gardé cet héritage du groupe. Tant que le goût et le plaisir y sont !
Est-ce que certains artistes, notamment français, vous ont inspiré aussi bien musicalement qu’au niveau de l’écriture pour cet album ?
Franchement, je ne me suis inspiré de personne… juste de mon ressenti.Par contre, j’admire beaucoup la plume d’Alain Souchon.
Vous gardez cette aisance à alterner rap et chant quelque soit le style. On retrouve d’ailleurs avec grand plaisir FéFé sur le titre « Mental Offishal » sur lequel cette technique rap/chant revient.Est-ce votre unique collaboration à tous les deux sur ce projet ou avez-vous écrit des titres à 4 mains?
Les deux titres qu’on a fait sont sur nos albums respectifs : « Cherche » pour Féfé et « Mental Offishal » pour « Gallery ».On compte bien faire un projet ensemble !
« Classik » est un titre déjà présenté au public et retravaillé pour l’album. Une sorte d’hymne à tout ce qui a forgé votre jeunesse. Est-ce un hasard que ce titre suive « Carnaval » en introduction de l’album ? Comme une façon de vous libérer de tous les barrières injustifiées autour du hip-hop, et très souvent entretenues par ce même milieu.
Exactement, je fais tomber le masque pour plus de générosité ! Et plus de simplicité également, notamment dans les différents milieux Reggae / Hip Hop…. Moins de codes pour plus lâché prises… Busta Flex m’a rejoint sur ce titre pour deux couplets très explicites. Unique le flow de Busta !
Parlons du titre « Kali ». L’auditeur peu ou pas attentif pourrait aisément se laisser berner par le double sens des paroles. Est-ce pour vous une façon de trouver de l’inspiration ?
Non, je n’ai jamais fait de rapport avec ma douce Kaly et la musique. Ce qui ce passe autour de moi suffit à nourrir mon inspiration… attention aux « Red Eyez » !
Nous sommes impatients de vous retrouver sur la scène du Nouveau Casino de Paris le 24 novembre prochain. Y aura-t-il des invités surprise ?
Venez aux concerts, il y aura mes musiciens : le Bon, la Brute et le Truand ! Yann Negrit à la guitare, Jérome Castry à la batterie et Jo Labass à… la bass ! Et bien sûr, mon ami Gyver Hypman pour m’épauler sur scène… et ça c’est déjà une surprise !
Merci Sir Samuel de nous avoir accordé cette interview.