Un jour on a enterré les morts. La bete sans mémoire s'éloignait de nous en nous. L' animal anonyme s'estompait, laissant place à l'hominisation, puis à l'humanisation. On avaitdéjà donné un nom aux autres! Un nom, rien que ça? une identité, une place au monde, une psyché. Un rôle, une place au sein du groupe. Le don du nom fut un outil nécessaire pour quitter le bestial. on devenait quelqu'un au fond de la personne, du masque social (personne en latin, le masque de comédie)...Le rôle, le rang prenaient un sens. persoe, rônnle social, psyché, etc: etre et non plus exister. L'humain s'excluait de la brute.
Le nom est important pour l'amour comme pour appeler l'autre. Le distinguer. S'en souvenir. Même quand il n'est plus là. Et ce nom, on le grave sur sa tombe, puisque tombe il ya. Après la terre, le tumulus... Et ce nom peut être lu par tout un chacun. on le célèbre en son coeur ou, si c'est une personne illustre, par une commémoration collective. on a inventé la mémoire;on a compris la mort, on l'a dépassée comme on a pu. on a compris l'itinéraire, le chemin de chacun sur terre. On a compris que le bébé à peine né ferait le sien. On a compris le devenir, fonction humaine, claire... Déjà commencée quand on s'est mis debout, quand on a fait l'amour face à face et non plus seulement a tergo, puis de multipies façons, qu'on a mangé de la viande en la cuisinant... la poésie, les arts pouvaient alors naitre. L'existant, l'être, le devenir, la personne, la psyché. Chair et sang, vous et moi! Vive l'Humanité.
Alors, en ce jour des morts, souvenons-nous de ce que nous sommes: un nom, un devenir, un tombe. Avec tout ça, l'humaçté est merveilleuse, surprenante, incongrue, belle...